Najat Vallaud-Belkacem, à propos des attaques contre elle : "le flux de soutien est plus important que le dénigrement"

Publié à 09h52, le 11 septembre 2014 , Modifié à 10h18, le 11 septembre 2014

Najat Vallaud-Belkacem, à propos des attaques contre elle : "le flux de soutien est plus important que le dénigrement"
Najat Vallaud-Belkacem sur i>Télé le 11 septembre 2014. © images i>Télé

Cela s'appelle voir le bon côté des choses. Interrogée ce 11 septembre sur les nombreuses attaques et rumeurs (sexistes ou racistes) dont elle fait l'objet, Najat Vallaud-Belkacem préfère s'arrêter sur leurs conséquences positives : les marques de soutien à son égard. Expliquant sur i>Télé que "la campagne de dénigrement" contre elle "n'est pas nouvelle", la ministre de l’Éducation nationale constate qu'elle a pris "une autre échelle". Et que, proportionnellement, les manifestations de soutien ont elles-aussi explosé :

La campagne de dénigrement n’est pas nouvelle, elle existe à bas bruit sur les réseaux sociaux depuis quelques années déjà. Elle a explosé, elle a pris une autre échelle mais honnêtement – je vais vous dire les choses telles que je les ai ressenties – l’intérêt de cette nouvelle échelle c’est que, a contrario, les soutiens, les défenseurs, les mots de chaleur et d’encouragement eux aussi ont pris une autre échelle.

Celle qui vivait ces attaques en solitaire se dit donc plutôt satisfaite de cette visibilité nouvelle :

Comme les gens n’en entendaient pas parler, ils ne se manifestaient pas pour me soutenir. Elle [la campagne de dénigrement, ndlr] est devenue tellement visible que les gens se sont manifestés et finalement ce flux de soutien a été beaucoup plus important que ce dénigrement.

L'une des attaques les plus fortes contre la ministre a été la publication par Minute, hebdomadaire d'extrême droite, d'une une visant ses origines marocaines, suivie d'une autre de Valeurs actuelles la qualifiant "d'ayatollah". Une rumeur sur les réseaux sociaux lui a également attribué un faux courrier qui demandait aux maires d'élargir l'enseignement de la langue arabe dans le cadre périscolaire.

Outre le soutien du gouvernement après les unes des deux magazines, Najat Vallaud-Belkacem a eu droit à un hommage des députés de la majorité lors des questions au gouvernement du 10 septembre : "c'est une fierté de vous voir à ce ministère."

La ministre avait quant à elle choisi de citer l'humoriste Pierre Desproges en guise de réponse à Minute :

Il est plus économique de lire Minute que Sartre. Pour le prix d'un journal on a La Nausée et Les Mains sales.

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