Nicolas Sarkozy : "Son union nationale, à Hollande, ça commence à me courir"

Publié à 19h49, le 20 janvier 2015 , Modifié à 20h02, le 20 janvier 2015

Nicolas Sarkozy : "Son union nationale, à Hollande, ça commence à me courir"
Nicolas Sarkozy © PASCAL GUYOT / AFP

STARTING BLOCKS - Il a respecté le climat d'union nationale dans lequel baigne depuis 13 jours le monde politique français - mais qui commence sérieusement à s'effriter. Il a ainsi reconnu que François Hollande "a fait ce qu'il fallait faire" dans la gestion des attentats. Mais Nicolas Sarkozy semble avoir des fourmis dans les jambes.

Serait-il lassé d'entendre son successeur, lors de ses très nombreuses prises de paroles ces derniers jours (saison des vœux oblige), évoquer systématiquement "l'esprit du 11 janvier" ? C'est ce que laissent entendre certains de ses propos, rapportés par Le Canard Enchaîné mercredi 21 janvier. Voici ce qu'il a expliqué en privé, selon l'hebdomadaire :

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Et puis, son union nationale, à Hollande, ça commence à me courir !

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Pas franchement sympa, alors que le chef de l'État a tout fait pour ne pas le froisser, depuis les attentats des 7, 8 et 9 janvier. Quoi qu'il en soit, ce ras-le-bol de la concorde a poussé le président de l'UMP à ne pas se rendre, contrairement au gratin politique français et malgré l'insistance de ses proches, aux 70 ans de l'Agence France Presse, lundi 19 janvier au soir. Un choix qu'il explique en ces termes, selon Le Canard Enchaîné

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La liberté de la presse, oui, d'accord, c'est bien gentil, mais, franchement, je préfère aller voir les flics.

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Et l'ancien chef de l'État, ancien ministre de l'Intérieur également, a en effet préféré se rendre aux 20 ans du syndicat de police Alliance. Dans ce reportage d'iTélé, on le voit d'ailleurs indiquer qu'il "voulait manifester aux policiers [son] soutien, [son] amitié, [sa] fidélité". Il y a même croisé l'actuel locataire de la place Beauvau, Bernard Cazeneuve. Et, signe que l'union nationale s'affiche tout de même en certaines circonstances, leur échange a été très cordial.

[Bonus Track]

Décidément, Nicolas Sarkozy ne digérera pas le fait d'avoir été placé sur écoutes. Et puisqu'il considère qu'il faut augmenter le nombre d'écoutes pour surveiller les terroristes, il ne peut s'empêcher de lâcher un "bon mot" relatif à sa propre expérience. Le 15 janvier, à des "amis de l'UMP", il a ainsi expliqué, toujours selon Le Canard Enchaîné :

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Les 25 policiers qui m'ont écouté auraient mieux fait de s'occuper d'enregistrer des terroristes.

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