PHÉNIX - C'est là que Nicolas Sarkozy avait prononcé son discours de défaite, le 6 mai 2012. C'est là, aussi, qu'il entend relancer définitivement le parti dont il est redevenu président. La Mutualité, à Paris, accueillera en effet le congrès national de l'UMP, les 7 et 8 février prochains. Une information diffusée sur Twitter par un journaliste de L'Opinion mardi 27 janvier et confirmée au Lab par l'entourage de l'ancien chef de l'État.
Nicolas Sarkozy y fera-t-il un discours ? "Chaque chose en son temps", temporise-t-on. Difficile, cependant, de l'imaginer silencieux en telle occasion. Ce congrès portera bien sûr sur le projet politique du parti, que l'ancien Président entend transformer de fond en comble, jusqu'à son nom. Mais il s'agira également de lui donner "un coup de boost", un peu plus d'un mois avant les élections départementales de mars et à quelques encablures des régionales de décembre. Soit, après les sénatoriales de septembre, la poursuite de la reconquête électorale du parti d'opposition.
À l'origine, le successeur de Jean-François Copé avait même envisagé de séparer ces deux objectifs en deux conseils nationaux distincts, comme il l'avait annoncé mi-décembre. Une ambition finalement abandonnée pour des raisons économiques, selon Marianne à l'époque.
Entre temps, c'est Bruno Le Maire qui - tout un symbole également - a tenu meeting à la Mutualité, dans le cadre de sa campagne pour la présidence de l'UMP.
Quant à Nicolas Sarkozy, il y déclarait, après l'élection de François Hollande :
"Je m'apprête à redevenir un Français parmi les Français. Une autre époque s'ouvre, dans cette nouvelle époque, je resterai l'un des vôtres, je partage vos idées et vos convictions, et vous pourrez compter sur moi, mais ma place ne pourra plus être la même.
"
Nul doute que, les 7 et 8 février, l'idée d'une "autre époque" sera une nouvelle fois au centre des débats.