Nicolas Sarkozy reprend son angle d'attaque favori contre François "Super menteur" Hollande

Publié à 08h40, le 19 février 2015 , Modifié à 10h00, le 19 février 2015

Nicolas Sarkozy reprend son angle d'attaque favori contre François "Super menteur" Hollande
Nicolas Sarkozy © Captures d'écran Europe 1

"Je vois que Jean-Pierre Elkabbach n'a pas changé, vous êtes toujours en forme". Ainsi Nicolas Sarkozy, invité d'Europe 1 ce jeudi 19 février, commence son interview. Si Jean-Pierre Elkabbach n'a pas changé, l'ancien président, lui, oui. C'est en tous cas ce qu'il martèle. La preuve ? Nicolas Sarkozy n'entend pas parler de lui. Il le dit.

Il ne s'agit pas de parler de lui, mais enfin un petit peu quand même. Car s'il est un sujet que Nicolas Sarkozy maitrise, c'est bien Nicolas Sarkozy. D'autant plus lorsqu'il s'agit de critiquer François Hollande.

Dans le viseur de l'ancien chef de l'État, le recours au 49.3 pour faire adopter la loi Macron. Le président de l'UMP dit : 

Moi je n'ai pas utilisé le 49.3. D'abord parce que j'avais dit que je ne le ferai pas et que le mensonge dans la vie politique comme dans la vie politique ne créé pas les conditions de la confiance. […] Quand on utilise le 49.3, ça veut dire qu'on n'a pas la force de convaincre sa majorité.

Vous suivez son regard ? Oui, quand il parle de mensonge ou de manque de force, Nicolas Sarkozy vise bien François Hollande. Et il ne s'en cache pas, reprenant à l'antenne les mots de l'actuel président à propos du 49.3, qu'il présentait en 2006 comme un "déni de démocratie".

 Et, si certains auditeurs n'avaient pas compris, il ajoute :

Le 49.3 d'aujourd'hui, c'est la conséquence des mensonges répétés de François Hollande. Quand on met toujours et tout le temps, quand on ment à ses amis, quand on ment à sa majorité, quand on ment aux Français, il y a un moment donné où on paye l'addition.

Un phrasé qui n'est pas sans rappeler les angles d'attaques utilisé par le candidat Sarkozy durant la dernière campagne présidentielle.

Le président de l'UMP en profite au passage pour égratigner la loi Macron. "Si on utilise l'arme nucléaire pour la toute petite loi Macron, comment va-t-il faire passer les grands projets de réforme qu'il vous annonce ?" demande-t-il sans vraiment, non vraiment, n'attendre aucune réponse. 

#BONUS TRACK

Nicolas Sarkozy pas candidat en 2017 ? C'est ce qu'affirme l'ancien président en début d'interview en affirmant que sa candidature n'est "pas obligatoire". Pas obligatoire, certes, mais ne faites pas dire à Nicolas Sarkozy ce qu'il n'a pas dit. Interrogé à nouveau en fin d'émission sur cette affirmation, l'ancien président a tout de même tenu à modérer ses propos. Voici ce qu'il ajoute :

Ma candidature n'est pas obligatoire. Elle n'est pas obligatoire parce que je ne suis pas persuadé d'être toujours le meilleur en tout. Vous voyez, j'ai appris. Elle n'est pas obligatoire parce que je ne suis pas certain d'être celui qui sera le mieux à même de conduire ce combat. Mais pas obligatoire, ça ne veut pas dire qu'il est obligatoire que je ne sois pas candidat, M. Sotto. [...] Faites attention, M.Sotto, peut-être qu'un jour, vous me retrouverez. Je vous le dis amicalement, bien sûr. 

 

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