Petit moyen pour rendre la grève SNCF compréhensible : faire référence à Margaret Thatcher

Publié à 15h45, le 17 juin 2014 , Modifié à 15h49, le 17 juin 2014

Petit moyen pour rendre la grève SNCF compréhensible : faire référence à Margaret Thatcher
Margaret Thatcher © MaxPPP

MOVES LIKE THATCHER - De l’aveu même de François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche, "beaucoup de gens ne savent pas pourquoi il y a la grève". Cette formule concerne le mouvement social emmené par les cheminots, mais elle pourrait également s’appliquer à la fronde des intermittents.

Pour rendre la grève compréhensible, et ainsi fustiger la position du gouvernement, la gauche de la gauche a donc décidé de puiser dans l’Histoire. Dans une tribune publiée par Libérationlundi 16 juin, Olivier Besancenot, Christine Poupin et Philippe Poutou, tous trois membres de la direction du NPA, ont ainsi comparé François Hollande à l’ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher. Voici ce qu’ils écrivent :

Avec un François Hollande, discrédité et impopulaire, qui pense se refaire une santé en s’essayant à des intonations thatchériennes sur le thème : 'il faut savoir arrêter un mouvement' [...]

Rebelote mardi 17 juin, cette fois dans Le Monde, où certains reprochent au Premier ministre de ne pas vouloir fléchir sa position vis-à-vis des mouvements sociaux. Cité de manière anonyme par le quotidien, un membre de l’aile gauche du PS pratique la même analogie, avec Manuel Valls comme sujet cette fois-ci :

Il nous fait le coup du 'There is no alternative' de Thatcher dans les années 80. Le problème c’est qu’il est censé être socialiste, pas libéral.

La référence à la "Dame de fer" n’est évidemment pas anodine. Margaret Tatcher, Premier ministre britannique de 1979 à 1990, fut à l’origine de la séparation et de la vente de certaines activités de la compagnie ferroviaire British Rail, qui mena à sa privatisation en 1993.

Elle a également combattu la très longue grève menée par les mineurs britanniques en 1984 et 1985. Lors du décès de Margaret Thatcher en avril 2013, Jean-Luc Mélenchon avait considéré que l’ancienne dirigeante allait "découvrir en enfer ce qu'elle a fait aux mineurs". 

Du rab sur le Lab

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