Si certains cherchent la petite bête entre François Hollande et Manuel Valls, force est de constater que sur ce point là, ils sont totalement raccords : les deux têtes de l’exécutif craignent le Front national. Un FN qui "peut nous faire disparaître", avait dramatisé le Premier ministre devant les députés PS, comme le révélait Le Lab , avant de renchérir d’un "la gauche peut mourir" .
Ainsi, voir en 2017 un nouveau 21 Avril avec Marine Le Pen et le FN au second tour n’est pas une chimère non plus pour le chef de l’Etat. Selon Le Parisien de ce dimanche 20 juillet, François Hollande, "inquiet de voir l’extrême droite prospérer en silence", dixit le quotidien, a lâché :
"Ce n’est pas un risque, c’est une réalité.
"
Mais François Hollande cultive son optimisme, même s’il décline selon certains de ses proches. Et assure à ses visiteurs :
"Je me prépare pour qu’en 2017 on ait un bilan qui permette à la gauche d’être au deuxième tour et de gagner l’élection.
"
Une manière de clouer le bec à ceux qui, dans son camp, réclament d’ores et déjà une primaire pour désigner le champion socialiste pour 2017 . Les "frondeurs" en tête.
Proche de François Hollande, le patron des députés PS a cherché à décrédibiliser, dans une interview au Télégramme , ceux qui demandent cette primaire. "La question de la primaire est la réflexion de ceux qui n’ont rien d’autre à faire", persifle le député de Seine-Saint-Denis, qui ajoute :
"Prendre le temps de réfléchir aujourd'hui aux primaires, quand on est dans la majorité, c'est ne pas avoir de questions plus importantes à se poser.
"
Quant à 2017 et au FN, "une figure de la majorité" confie au Parisien que la France "est mûre pour une aventure populiste". Cette même "figure" qui prédit :
"Celui qui arrivera au second tour avec elle (Marine Le Pen, ndlr) sera élu.
"