Pour François Rebsamen, la polémique autour de Christiane Taubira et de La Marseillaise a "des relents de racisme"

Publié à 09h53, le 13 mai 2014 , Modifié à 09h53, le 13 mai 2014

Pour François Rebsamen, la polémique autour de Christiane Taubira et de La Marseillaise a "des relents de racisme"
François Rebsamen. © Maxppp

Il a chanté, lui, la Marseillaise. Le 8 mai. Pas le 10, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage où il a "écouté du gospel". Mais il peste. Pour François Rebsamen, ministre du Travail, la polémique autour de La Marseillaise et de Christiane Taubira qui ne la chante pas lors de ce qu’elle appelle "un karaoké d’estrade" , "c’est un procès d’intention".

Invité de la matinale de LCI/Radio Classique ce mardi 13 mai, l‘ancien maire PS de Dijon s’est offusqué des demandes de démission du FN et de l’UMP à l’encontre de la Garde des Sceaux. "Je trouve ça insupportable et je ne suis pas loin d’assimiler ça à du racisme ambiant", lance-t-il avant de poursuivre :

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Pourquoi s’en prend-on à cette femme remarquable ? Les contestations ont pris des tours racistes à travers la manif pour tous, les bananes qu’on a pu jeter... (…) Je pense qu’il y a des relents de racisme derrière ces critiques qui sont des critiques malvenues, insupportables.

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Même sentiment pour le député PS Sébastien Denaja :

"C’est toujours sur la même que ça tombe" , réagissait le 12 mai l’ancien ministre Pierre Moscovici tandis que Benoît Hamon, nouveau ministre de l’Education nationale, revendiquait lui aussi le fait de ne pas avoir chanté l’hymne national le 10 mai . "On lui fait le procès à elle parce qu’elle est devenue le symbole de conquêtes, d’une forme de démocratie vivante, qui assume la diversité de la société française", analysait ainsi Benoît Hamon.

Invité de RTL ce 13 mai, Claude Bartolone a quant à lui préféré retourner la situation. Et a préféré pointer du doigt le maire FN de Villers-Cotterêts qui n’a pas souhaité commémorer l’abolition de l’esclavage. "J’aurais préféré que les responsables de droite évoquent plutôt l’origine de tout ça. C’est-à-dire le maire FN de Villers-Cotterêts qui refuse de célébrer la mémoire du Général Dumas", a exprimé le président de l’Assemblée nationale. Une attitude de l’édile FN également critiquée par Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen .

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