RÉFÉRENCE HISTORIQUE - Les élections départementales s'annoncent compliquées pour le Parti socialiste, et pas seulement en raison des sondages. On l'a vu, la rue de Solférino peine à recruter des candidats pour les élections. "Je ne vais pas vous faire de langue de bois. Oui, il y a une bagarre pour aller chercher des candidats. Certains militants sont tentés de se dire que c'est déjà perdu", confiait ainsi au Lab mi-décembre le secrétaire national aux élections du PS, Christophe Borgel.
Deux semaines plus tard, la situation n'a pas vraiment changé. Le même Christophe Borgel en remet une couche ce dimanche 28 décembre dans Le Parisien. S'il se dit confiant sur la capacité du PS à présenter des candidats sur l'ensemble de la France, il reconnaît :
Les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Difficile de motiver les troupes, en effet, alors que la défaite de la gauche semble inévitable. Même chez les partenaires du PS, on remarque cette désertion. Et on s'en désole, à l'image de l'écolo Jean-Vincent Placé. Toujours dans Le Parisien, le sénateur EELV commente :
La gauche, c'est l'armée française en 1940 : tout le monde recule et chacun essaye de sauver sa peau comme il peut.
"Comme il peut", et donc parfois en désertant, et pas seulement au Parti socialiste.
Conséquence : certains recrutent leurs candidats ailleurs qu'au PS. C'est le cas dans le Maine-et-Loire où le patron de la fédé PS a ouvert ses listes à des non-adhérents. "L'élection ne sert pas à défendre le poing et la rose du PS, mais un projet pour notre département", se justifie Grégory Blanc dans Le Parisien.
Un pessimisme pas vraiment en phase avec François Hollande qui, lui, se veut confiant. "Ne baissez pas les bras. On n'a jamais vu un électeur dire qu'il va voter pour un perdant", a-t-il lancé aux sénateurs PS le 18 décembre.