CQFD - Mi-avril, Julien Dray s’était dit favorable à l’organisation d’une primaire au PS en vue de l’élection présidentielle de 2017. Jean-Christophe Cambadélis, son ancien "pote" de SOS Racisme est plutôt de l’avis contraire. Invité des Indés Radios – Metronews – LCI jeudi 22 mai, le premier secrétaire du Parti socialiste a rejeté tout idée de primaire :
Dire primaire, c’est préjuger le fait que le président de la République ne peut pas se redresser dans les sondages. Moi, je crois qu’il le peut. Et à ce moment-là, il pourra tranquillement être candidat.
Pas de primaire, donc. Enfin, si François Hollande est candidat à sa réélection. Mais, comme Jean-Christophe Cambadélis assure qu’il n’y a aucun autre prétendant socialiste à l’Élysée, l’affaire semble pliée :
Il n’y a pas d’autre candidat… Donc il est le meilleur… À partir du moment où il n’y a pas d’autre candidat, c’est le meilleur.
Un sophisme qui sous-entend que personne, à gauche, n’ambitionne de devenir calife à la place du calife. Pas même Manuel Valls :
Je suis à peu près persuadé que Manuel Valls ne souhaite pas challenger le président de la République dans ces perspectives présidentielles. […] Il est plus préoccupé par les comptes de la nation que par le débat sondagier sur sa popularité relative au président.
Le 18 avril, à Clermont-Ferrand, François Hollande lui-même avait évoqué son état d'esprit sur 2017. Au cours d’un déjeuner avec les salariés de Michelin le président avait déclaré : "Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu".