BOITE À ARCHIVES - Marine Le Pen n'est pas hyper fan de l'expression "Français de souche", apanage des réseaux identitaires et d'une partie du Front national. C'est ce que la présidente du Front national a expliqué ce mardi 24 février lors d'une conférence de presse. Elle a dit :
"J'ai pas une passion pour cette expression, parce que moi j'ai une vision très imprégnée des valeurs de la République française, des valeurs de l'assimilation, c'est-à-dire que je pense que quand on devient Français, on devient Français.
"
Mais Marine Le Pen n'a pas toujours eu cette vision de l'expression "Français de souche". En novembre 2014, la président du Front national s'était réjouie, sur France 5, que cette formule ait été validée par le quotidien Le Monde – ce qui n'était pas tout à fait le cas. Elle avait dit :
"C’est au travers d’une immigration massive que se sont développés - au travers d’un certain nombre de mosquées, d’associations - des fondamentalistes qui sont arrivés et qui prennent le pas sur un certain nombre d’esprits faibles, qui peuvent être des Français.
D’ailleurs j’ai vu que maintenant Le Monde parlait d’eux en disant "les Français de souche", donc je vois que cette expression est maintenant entérinée par Le Monde.
"
Un passage isolé par le Lab et à revoir en vidéo ci-dessous :
Les mots de Marine Le Pen, ce mardi 24 février, se veulent une réponse à ceux de François Hollande, lundi 23 février, lors du dîner du CRIF. "J'étais également la semaine dernière à Sarre-Union, dans ce cimetière dévasté par de jeunes lycéens, Français de souche comme on dit", a déclaré le chef de l'État. Une façon pour lui d'expliquer que les auteurs de la profanation du cimetière juif sont bien français et que la responsabilité n'est pas celle de populations d'origine étrangère. Commentaire de Marine Le Pen :
"On a l'impression qu'il est content que quelque chose qui soit éminemment critiquable émane de Français d'origine française.
"
L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a elle-aussi critiqué les mots du président. Elle a dénoncé une "faute" de François Hollande. Un message immédiatement retweeté par… Valérie Trierweiler.