Alain Juppé propose à Nicolas Sarkozy de lui donner "de bonnes adresses d'hôtels Ibis" pour ses déplacements en province

Publié à 11h27, le 19 janvier 2016 , Modifié à 11h34, le 19 janvier 2016

Alain Juppé propose à Nicolas Sarkozy de lui donner "de bonnes adresses d'hôtels Ibis" pour ses déplacements en province
Alain Juppé indiquant à Nicolas Sarkozy la taille d'une chambre dans un hôtel Ibis © NICOLAS TUCAT / AFP

TRIPADVISOR – Cette fois, la guerre est ouvertement déclarée entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Plus question de se taire et de garder pour soi ses réflexions bien senties. À 11 mois de la primaire de la droite et du centre à laquelle les deux ténors devraient participer, l'ancien Premier ministre se décide à lâcher ses coups.

Cité dans Les Échos (article payant) ce mardi 19 janvier, Alain Juppé évoque le retour de Nicolas Sarkozy sur le terrain . Après une escale à Abu Dhabi, l'ex-chef de l'État, qui paraît-il a "une envie de Français" , a en effet décidé de multiplier les déplacements en région. Au Parisien, le 11 janvier, l'entourage de l'ancien président expliquait que ces déplacements en province seraient "systématiquement tenus secrets". "Secrets" mais que l'on fait quand même un petit peu fuiter…

Ce retour aux sources avant une grosse échéance électorale – et alors que Nicolas Sarkozy est à la traîne dans les sondages – amuse beaucoup Alain Juppé. Mais alors beaucoup. À une journaliste des Échos, il confie :

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Je peux lui donner de bonnes adresses d'hôtel Mercure ou Ibis.  

 

"

Voilà. Celui que l'on peint d'habitude comme quelqu'un d'austère – mais que le poids des années a quand même profondément changé – moque ce choix de Nicolas Sarkozy de retourner en province. Et suggère que l'ancien chef de l'État est plus habitué aux cinq étoiles qu'aux petits hôtels popu. Comme lorsqu'il s'était rendu à Reims, en septembre dernier, dans une chambre à 732 euros la nuit

Pour l'heure, les attaques restent au niveau de l'ironie. Quoique. Quand, dans le même article, on lui demande si Nicolas Sarkozy est plus proche de la droite nostalgique ou de la droite optimiste, Alain Juppé répond :

"

C'est un opportuniste.

 

"

Un effet double lame auquel Alain Juppé ne nous avait pas encore trop habitué. Lui que l'on a accusé d'avoir droitisé son discours – Nicolas Sarkozy a même considéré que ses propositions en matière de sécurité étaient du "FN pur jus"  – a surtout, pour l'instant, décidé de muscler son jeu. 

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