#SolèreDémission - La question de la représentation de l'opposition au sein de la questure de l'Assemblée refait polémique. Il y avait eu un premier coup de chaud au mois de juin quand le Constructif Thierry Solère avait chipé l'un des trois postes qui était promis à LR et Éric Ciotti. Officiellement membre de LREM depuis ce week-end, le même Thierry Solère a d'ores et déjà indiqué qu'il refusait de démissionner de la questure, alors que ses trois représentants sont aujourd'hui membres de la majorité... mais tout le monde chez LREM n'est pas forcément de cet avis.
Sur RFI lundi 27 novembre, la porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée et voix officielle de la Macronie, Aurore Bergé, ouvre clairement la porte à un départ de Solère pour restituer l'un des trois postes de questeur à l'opposition, comme le veut la tradition. Elle dit :
"Je pense qu'il faut qu'on ait ce débat en interne. C'est un poste qui en effet est important au sein de l'Assemblée nationale, celui de la gestion de nos finances notamment [...]. Donc je pense qu'il faut qu'on ait ce débat parce que je pense qu'en effet il faut que l'opposition puisse être représentée.
"
Un propos retranscrit de manière encore plus directe sur son compte Twitter :
Questeurs - "Oui, je pense que l'opposition doit être représentée dans cette instance clé pour la vie de l'Assemblée." @RFI
— Aurore Bergé (@auroreberge) 27 novembre 2017
Dimanche sur Europe 1, Laurent Wauquiez a jugé "pas acceptable" cette concentration de la questure entre les mains macronistes, demandant "plus de diversité dans la parole républicaine". Le même jour, un premier élu macroniste avait pris position en ce sens : le député LREM François-Michel Lambert, habitué à prendre le contre-pied des positions officielles du parti.
Comment accepter que les 3 questeurs de @AssembleeNat soit tous du même parti ?
— FM LAMBERT (@fm_lambert) 26 novembre 2017
A nous @LaREM_AN de savoir rendre un des postes à l’opposition. Je suis pour la démission de @solere92 du poste de questeur
Il est vrai que le dossier Solère risque de devenir brûlant, s'ajoutant qui plus est à celui non moins polémique de Christophe Castaner et de son cumul délégué général de LREM - secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement.
À RELIRE :
> La grosse manœuvre des Constructifs et de LREM pour chiper la questure de l'Assemblée à Éric Ciotti
[EDIT 14H]
Après l'indignation, d'abord de l'opposition puis de membres de la majorité, c'est François de Rugy qui intervient sur le cas du questeur Thierry Solère. Dans un communiqué publié ce 27 novembre, le président de l'Assemblée nationale s'empare de cette "situation inédite". Il écrit :
"L’adhésion à la majorité de Thierry Solère, Questeur élu alors qu’il appartenait à un groupe de l’opposition [...] impacte indéniablement le fonctionnement de l’Assemblée. Face à la situation nouvelle, il me revient de rechercher, avec les groupes politiques, les solutions qui permettront à l’Assemblée de continuer à fonctionner en respectant les principes d’équilibre et de juste représentation de toutes ses composantes politiques. Je mènerai donc dans la journée des consultations avec les présidents des groupes politiques pour contribuer à sortir rapidement de la situation qui prévaut aujourd’hui, et qui appelle à mon sens des décisions, afin que soient garantis les droits de l’opposition.
"
L’adhésion à la majorité de T. Solère, Questeur élu alors qu’il appartenait à un groupe de l’opposition, crée une situation inédite. Je mènerai dans la journée des consultations pour contribuer à sortir rapidement de la situation qui prévaut aujourd'hui.
— François de Rugy (@FdeRugy) 27 novembre 2017
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