Bruno Le Maire demande aux députés PS de cosigner sa proposition de loi pour rétablir la défiscalisation des heures sup’

Publié à 12h31, le 10 septembre 2013 , Modifié à 12h31, le 10 septembre 2013

Bruno Le Maire demande aux députés PS de cosigner sa proposition de loi pour rétablir la défiscalisation des heures sup’
Bruno Le Maire. (Maxppp)

PROVOC’ - Bruno Le Maire tient parole. Comme il l’avait annoncé, le député UMP de l’Eure a déposé une proposition de loi "visant à rétablir la défiscalisation des heures supplémentaires", cosignée par Xavier Bertrand, Frédéric Lefebvre et Marc Le Fur.

Et interpelle la majorité socialiste divisée quant à un aménagement de cette mesure.

 

  1. "Députés socialiste : un peu de courage, signez !"

    J'entends déjà Gilles Carrez défendre des amendements en se revendiquant de l'esprit de Thierry Mandon...

    Le rapporteur général du Budget à l’Assemblée nationale, le député PS Christian Eckert, ne croyait pas si bien dire lorsqu’il a écrit ce billet de blog contre le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires. Car Bruno Le Maire s’est engouffré dans la brèche ouverte par deux députés socialistes, Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, et Laurent Grandguillaume. 

    Comme il l’avait annoncé lors d’un campus UMP le 31 août en Aquitaine, l’ancien ministre de l’Agriculture de Nicolas Sarkozy a déposé une proposition de loi "visant à réintroduire la défiscalisation des heures supplémentaires" - pas encore accessible sur le site de l’Assemblée et dont le Lab s’est procuré l’exposé des motifs.

    Dans l’exposé des motifs donc – l’explication du pourquoi de la proposition – de ce texte cosigné par les députés UMP Xavier Bertrand, Frédéric Lefebvre et Marc Le Fur, Bruno Le Maire revient sur la suppression de cette mesure, à l’été 2012, par la majorité socialiste alors fraichement élue.

    Dès son arrivée au pouvoir, l’actuelle majorité a supprimé cette mesure, faisant de cette question un combat idéologique, sans prendre en considération les avantages qu’elle présentait pour des millions de salariés.

    Un argument que conteste la majorité pour qui cette mesure a sacrifié de nombreuses créations d’emplois. Et face à la pression de certains élus PS réclamant un aménagement de la défiscalisation des heures supplémentaires, l’emblème du "travailler plus pour gagner plus" sarkozyste, Najat Vallaud-Belkacem a assuré que le gouvernement ne reviendrait pas en arrière sur cette question.

    Alors, comme le craignait Christian Eckert, le député UMP de l’Eure invoque ces "dissidences" socialistes. Et les interpelle, les enjoignant de cosigner sa proposition de loi. 

    D’abord dans un édito sur son site internet :

    Nous disons aussi aux quelques députés socialistes qui ont appelé au retour de la défiscalisation des heures supplémentaires : un peu de courage, signez !

    Ensuite dans l’exposé des motifs de sa proposition de loi où il convoque "plusieurs élus de la majorité". Pour mieux enfoncer le clou.

    Un an après avoir supprimé ce texte, plusieurs élus de la majorité ont exprimé des doutes conscients des conséquences économiques et sociales délétères de cette abrogation pour les travailleurs les plus modestes.

    Dans son billet de blog clarifiant sa position sur la question, Christian Eckert fustigeait l’initiative de ses collègues, la qualifiant de : 

    Baiser de Judas.

     

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