Bruno Le Roux estime qu’être président du groupe PS à l’Assemblée est plus facile qu’être Premier secrétaire du PS

Publié à 13h35, le 18 avril 2013 , Modifié à 13h36, le 18 avril 2013

Bruno Le Roux estime qu’être président du groupe PS à l’Assemblée est plus facile qu’être Premier secrétaire du PS
Bruno Le Roux sur LCP. (Capture d'écran)

Etre ou ne pas être godillot ? Comment influencer la politique du gouvernement quand on est un ténor de la majorité ? La question se pose autant pour Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, que pour Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste.

Invité de la matinale de LCP, ce 18 avril, Bruno Le Roux est invité à réagir sur cette problématique. Interrogé sur le fait de savoir s’il est plus facile d’être président d’un groupe parlementaire majoritaire ou patron du parti majoritaire, le député de Seine-Saint-Denis estime que sa tâche est "très certainement" plus aisée que celle d’Harlem Désir.

Et développe :

Je suis avec des responsables politiques qui connaissent leurs responsabilités, qui ont une habitude de l’Assemblée, qui ont besoin d’un cadre collectif mais qui sont chacun des personnalités dans leurs départements.

Le Parti socialiste est aujourd’hui dans une situation où il doit réfléchir. C’est jamais facile pour un parti au pouvoir, de trouver la façon de se comporter, la façon de proposer, la façon d’aller à la rencontre de nos concitoyens.

Une manière de dire qu’il faut qu’Harlem Désir enfile définitivement le costume de patron du PS et réfléchisse à la manière de se positionner. Sous-entendu : ce n’est pas encore le cas.

Car Harlem Désir est la cible de multiples critiques de la part de ses "camarades". En décembre 2012, de nombreux "cadres" du PS jugeaient que l’eurodéputé n’était qu’un suppôt du gouvernement. Celui qui a battu Jean-Christophe Cambadélis lors du Congrès de Toulouse est également  sous le feu des tirs nourris du vaincu. Même Jean-Michel Baylet, président du PRG, allié du PS, a jugé que le PS n’était "pas en ordre de bataille".

La dernière critique en date : elle provient directement de François Hollande. Selon le Canard Enchaîné du 17 avril, le chef de l’Etat aurait qualifié à plusieurs reprises Harlem Désir de "nullissime". "Mister Nobody", aurait grincé de son côté Arnaud Montebourg.

Face à ces critiques, Bruno Le Roux vient à la rescousse du boss de la rue de Solférino, tout en reconnaissant que des progrès sont à faire du côté du parti anciennement dirigé par François Hollande :

Je trouve assez injustes aujourd’hui toutes ces mises en cause qui se font sur Harlem Désir.

Notre responsabilité, c’est d’être à ses côtés et d’assumer aujourd’hui la responsabilité de la reconstruction d’un grand parti au pouvoir. Et nous avons du boulot.

 

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