Cinq jours après la fusion des radicaux, une eurodéputée recrée les "radicaux de gauche"

Publié à 15h53, le 14 décembre 2017 , Modifié à 10h47, le 26 décembre 2017

Cinq jours après la fusion des radicaux, une eurodéputée recrée les "radicaux de gauche"
Virginie Rozière, députée européenne. © LIONEL BONAVENTURE / AFP

La famille des radicaux est comme toutes les familles, elle vit au rythme des mariages et des divorces, des naissances et des décès. Le 9 décembre dernier était un jour de fête. Le Parti radical valoisien (jusqu'ici membre de l'UDI) et le Parti radical de gauche célébraient leur remariage, après plus de 40 années de séparation.

Mais tous les radicaux n'ont pas adhéré à ce nouveau projet, sobrement intitulé Mouvement radical, avec pour direction le duo Sylvia Pinel et Laurent Hénart, respectivement présidente du PRG et président des Radicaux valoisiens. Quand soudain, ce jeudi 14 décembre, surprise planétaire ! L'eurodéputée Virginie Rozière annonce la création des Radicaux de gauche, devinez pour quoi faire… "pour que vivent les radicaux de gauche", bien sûr.

Et de l'autre côté du Mouvement radical, dès le 10 décembre, Daniel Leca, conseiller régional des Hauts-de-France, annonçait déjà sur Twitter qu'il préférait rester à l'UDI que de suivre le Parti radical dans sa fusion avec son homologue de gauche. Il écrivait :

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Je regrette grandement de devoir renoncer dès le 31 décembre à toutes mes fonctions au Parti Radical pour demeurer à l’UDI. Mais la voix des valoisiens continuera de se fera entendre !

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Daniel Leca a donc créé Génération 1901, en référence à la date de création du Parti radical originel, pour "faire vivre l'esprit des Valoisiens".

Nous voici donc, cinq jours après la grand-messe de réunification des radicaux des deux rives, en présence d'un *parti* radical unique et de deux *mouvements*, vestiges des deux anciens partis. Le radicalisme, dans la politique française, c'est beau, c'est grand, mais c'est un peu compliqué.

 

[EDIT 15/12]

L'annonce de la création des "Radicaux de gauche", visiblement, ça n'a pas plu à la présidente du PRG Sylvia Pinel. Ce vendredi 15 décembre, elle annonce sur Facebook qu'elle va déposer une plainte "pour protéger l'usage de l'appellation du PRG" :

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Sylvia Pinel, présidente du PRG, condamne l'usurpation du nom du parti par quelques militants ne reconnaissant pas les votes du congrès de Paris le 9 décembre. Une plainte sera déposée pour protéger l'usage de l'appellation du PRG qui demeure malgré la réunification. Par ailleurs, ces militants sont demis des fonctions nationales qu'ils pouvaient exercer au sein du parti ou dans leurs fédérations.

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