TSHC – Quand des élus étrangers osent se prononcer sur un débat politique bien franco-français, les cadres tricolores s'insurgent. Non mais qu'est-ce que c'est que ces étrangers qui viennent nous dicter comment nous comporter politiquement ? Une interrogation sans doute légitime. Et puisqu'il faut s'appliquer à soi-même ce que l'on demande à autrui, les élus de l'Hexagone ne se positionnent pas sur les thématiques politiques de pays étrangers. Enfin sauf pour le référendum au Royaume-Uni , mais cela ne compte pas, c'est l'Europe. Oh et puis il y a la présidentielle aux États-Unis aussi . Mais cela ne compte pas non plus parce que, si on y réfléchit, c'est un peu chez nous là-bas.
Invité de France Info ce lundi 20 juin, Nicolas Dupont-Aignan est interrogé sur la présidentielle américaine qui verra s'affronter, sauf incroyable retournement de situation, Hillary Clinton pour le Parti démocrate et Donald Trump pour le Parti républicain . Entre les deux, Nicolas Dupont-Aignan a clairement choisi. Il dit :
"Si j'étais Américain, je ne voterais sûrement pas pour Mme Hillary Clinton.
"
Le président de Debout la France refuse en revanche de dire qu'il voterait pour Donald Trump. Sauf que dans un système bi-partiste comme l'est le système politique américain, appeler à faire barrage au candidat démocrate revient à soutenir indirectement le candidat républicain.
Marine Le Pen a d'ailleurs tenu un discours assez semblable , le 12 juin, sur France 3. Interrogée sur la présidentielle américaine, la présidente du FN a émis ce vœu : "Tout sauf Hillary Clinton. Tout le monde sauf Hillary Clinton. Parce que je crois qu'Hillary Clinton est le symbole de cette Amérique qui a jeté le monde dans des conflits multiples, dans une situation de déséquilibre et par conséquent je la crois éminemment néfaste aux intérêts de la France."
Surtout, avant d'expliquer qu'il ne voterait "surement pas" pour Hillary Clinton, Nicolas Dupont-Aignan explique longuement que le mouvement initié par Donald Trump était l'équivalent américain de ce qu'il se passe par exemple en Italie avec les succès du mouvement 5 étoiles. Il explique :
"C'est la même lignée. Chaque pays, à sa façon, ne supporte plus une espèce de capitalisme mondial qui épuise les peuples, qui ne sert pas la prospérité et qui concentre les profits dans une infime minorité.
"
Si l'on prend Nicolas Dupont-Aignan au mot, la popularité du milliardaire Donald Trump, magnat de l'immobilier, est donc une réponse au "capitalisme mondial" qui "concentre les profits dans une infime minorité". Voilà qui devrait amuser Donald Trump, dont la fortune est estimée selon le principal intéressé à 10 milliards de dollars , si jamais il lit les déclarations de NDA...