Comment deux députés UMP veulent s'y prendre pour interdire Twitter aux députés

Publié à 20h14, le 06 février 2013 , Modifié à 20h16, le 06 février 2013

Comment deux députés UMP veulent s'y prendre pour interdire Twitter aux députés
Capture d'écran de la proposition de résolution interdisant les députés de Twitter

TROLLING - Le gouvernement et le président de l'Assemblée nationale ont déjà fait savoir tout le mal qu'ils pensaient de cette éventualité ? Peu importe : les deux députés UMP Gérald Darmanin et Guillaume Larrive, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, s'obstinent.

Comme ils l'avaient annoncé, ils ont diffusé, ce mercredi 6 février, en début de la soirée, une "proposition de résolution modifiant le règlement de l'Assemblée nationale engageant les députés à ne pas faire l'usage des réseaux sociaux durant la tenue des séances et des commissions". 

Autrement dit : une proposition qui interdirait les députés de tweets pendant les séances de l'Assemblée nationale, ni plus, ni moins.

Les deux députés surfent sur les rappels au règlement motivés par des publications sur le réseau social, qui se multiplient à l'Assemblée, à l'occasion du débat parlementaire sur le mariage homo.

Voici le texte de cette proposition

On y lit notamment le jugement suivant : 

Une pratique abusive de ces outils de communication suscite un véritable dévoiement de la démocratie parlementaire : certains députés préfèrent apporter, en pleine séance, leurs opinions sur les réseaux sociaux plutôt que dans l'hémicycle, privant ainsi leurs collègues d’une argumentation audible par chacun et susceptible d’obtenir une réponse selon les règles habituelles du débat parlementaire.

Les deux députés proposent donc l'introduction d'un alinéa 1 à l'article 71, chapitre XIV, de l'Assemblée, qui traite de la "discipline" et des "immunités" des députés :

 Les députés, lorsqu'ils siègent au sein de l'hémicycle ou des commissions, s'engagent, pour la bonne tenue des débats, à ne pas s'exprimer sur les réseaux sociaux.

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, mais également Michèle Delaunay, ministre la plus "twitter-friendly" du gouvernement, ont toutes raconté au Lab, ce mercredi 6 février, tout le mal qu'elle pensait d'une telle éventualité.

Du rab sur le Lab

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