SYNTHÈSE - Déjà plusieurs semaines que la classe politique se déchire et se divise sur la question de l’extension de la déchéance de nationalité. Chacun y allant de sa petite proposition perso, de la peine d’indignité nationale à la déchéance pour tous et au-delà. Début février, ce débat se prolongera au Parlement avant un futur congrès pour ratifier la décision finale.
Mais ce genre de débat aurait plutôt sa place lors d'un congrès du PS ou bien au sein de la rue de Solférino, mais pas au Parlement, déplore le député PS de Paris, figure de l’aile gauche du parti, Pascal Cherki. Adepte des bons mots, le "frondeur" s’énerve ce mardi 5 janvier en estimant que "la Constitution de la République n’est pas une motion de synthèse du PS". Le scud envoyé à François Hollande, qu’il comparait en 2013 à "un conseiller général de canton" , est limpide, tant le chef de l’Etat est le symbole de l’homme de la synthèse (molle, diraient ses détracteurs) quand il dirigeait les socialistes.
Et Pascal Cherki de lancer donc :
La Constitution de la République n'est pas une motion de synthèse du PS. Stop au concours Lépine sur la déchéance. Soyons sérieux !
— Pascal Cherki (@pascalcherki) 5 Janvier 2016
Il peut aussi faire référence à Jean-Christophe Cambadélis, qui est finalement sorti de son silence sur la déchéance pour... tenter une synthèse à la Hollande .
Sur le fond du problème, Pascal Cherki fait partie de cette grosse frange de députés socialistes hostiles à l’extension de la déchéance de la nationalité voulue par François Hollande. "Une concession symbolique faite à l’extrême droite" , fustigeait-il fin novembre.