Eh bien, c'est une sacrée semaine du point de vue des relations entre l'extrême droite et les médias, dont les relations sont un tantinet compliquées . On apprend ce mercredi 18 juin, via le site d'information Politis et Fréquence ESJ, que deux journalistes de Canal+ ont été agressés par un homme estimant que Bruno "Gollnisch avait raison".
La scène s'est déroulée vendredi 12 juin, à Paris. Les deux journalistes de La Nouvelle Édition, rapporte Fréquence ESJ, étaient en train de tourner une séquence à propos d'un mathématicien américaind sur le Pont au Change, dans le 4ème arrondissement de la capitale, lorsqu'un individu est arrivé et les a menacés, selon le témoignage de l'une des reporters.
Elle raconte :
"Il estimait que 'Gollnisch avait raison'. […] Il a menacé — après avoir fait un laïus sur le massacre des chrétiens d’Orient — de me 'jeter dans la Seine'.
"
Bruno Gollnisch avait raison ? On peut raisonnablement penser que l'agresseur faisait référence à la "petite leçon de déontologie" donnée par l'eurodéputé aux journalistes du Petit Journal, lors du rassemblement frontiste du 1er mai.
Souvenez-vous de la colère de Bruno Gollnisch, frappant la perche des journalistes avec son parapluie et tentant de l'arracher tout en dénonçant une "violation de la vie privée". Les trois journalistes visés avaient ensuite été agressés par des militants FN , avant d'être évacués par le service d'ordre du parti afin d'assurer leur protection.
Dernièrement, Bruno Gollnisch a également apporté un soutien sans faille à Jean-Marie Le Pen. Début juin, Marine Le Pen a annoncé que le FN sera partie civile auprès des journalistes du Petit Journal s'ils portent plainte suite aux incidents du 1er mai.
Vendredi 12 juin, l'agresseur en question n'est pas allé aussi loin que ceux du 1er mai, même si la journaliste citée par Politis explique qu'elle a dû se "réfugier derrière [son] collègue et la personne [qu'ils étaient] en train d’interviewer, pour finir par fuir les lieux après quelques minutes pendant qu’ils le retenaient".
L'homme est parti en lâchant :
"En 2017, on aura votre peau les journalistes de Canal + !
"
Lundi 16 juin, les deux journalistes ont déposé plainte pour menaces et violences.