PAS ENVIE - Emmanuel Macron est un personnage à part dans le gouvernement de Manuel Valls. Iconoclaste par ses prises de position, parfois à rebours de celle de son camp, le ministre de l’Economie l’est également par son parcours. Enarque passé par le monde de la banque, il est entré dans le monde politique comme conseiller élyséen de François Hollande avant d’obtenir un maroquin à Bercy. Le tout sans jamais avoir affronté le suffrage universel. Ce que ses détracteurs lui reprochent avec véhémence.
Et ce n’est pas près de changer. Invité d’un débat organisé dans le cadre du Le Monde festival , ce dimanche 27 septembre, le ministre a ainsi affirmé que la députation, en 2017, ne l’intéressait pas. Il assure qu’il "n’a pas envie d’être député en 2017" et explique que "ça, c’est le cursus d’un ancien temps". Les députés actuels apprécieront.
"Je n'ai jamais voulu être candidat, aujourd'hui je n'ai pas envie d'être député en 2017, ça c'est le cursus d'un ancien temps" #MFMacron
— Audrey Fournier (@SixtyFeetTall) 27 Septembre 2015Une vérité immuable qui tiendra jusqu’aux législatives ? Il réplique qu’il est "dans la vérité du moment où (il) parle". Sous-entendu, il ne faut pas insulter l’avenir et il peut encore changer d’avis d'ici là. Si François Hollande le convainc par exemple ?
En mars, on apprenait pourtant que François Rebsamen, proche de François Hollande et alors ministre du Travail, lui avait proposé de le pistonner pour un mandat de député à Dijon . D’autres rumeurs l’envoyaient affronter Cécile Duflot dans sa circonscription parisienne.
De l’autre bord, chez Les Républicains, c’est le député-maire de Tourcoing, Gérald Darmanin qui s’était saisi du débat pour troller et offrir sa circonscription au ministre .
Au Lab, ce manque d'envie manifeste exprimé par Emmanuel Macron nous a fait penser à ça :