Finalement, François de Rugy accepte de "remettre en jeu" la présidence de l’Assemblée à mi-mandat

Publié à 10h28, le 17 janvier 2018 , Modifié à 10h28, le 17 janvier 2018

Finalement, François de Rugy accepte de "remettre en jeu" la présidence de l’Assemblée à mi-mandat
© AFP

Être un homme politique comporte des risques. Notamment celui d’être confronté à d’anciennes déclarations contradictoires quand on a changé d’avis. Ce qui n’empêche pas certains de faire semblant d’avoir toujours été clairs. C’est le cas de François de Rugy. Ce mercredi 17 janvier, le président de l’Assemblée nationale a finalement répondu favorablement à la remise en jeu de son mandat au bout de deux ans et demi. Il déclare sur franceinfo :

 

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C’est ce que nous avons dit avec Richard Ferrand. Je le précise aussi au passage, il n’y a pas d’opposition, parce que certains médias essaient de nous opposer, Richard Ferrand et moi. Richard Ferrand est président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, moi je suis président de l’Assemblée nationale. Nous travaillons en bonne intelligence et nous sommes d’accord sur ce point qui est qu’à mi-mandat - et alors que rien ne nous y oblige, moi j’ai été élu pour la durée du mandat - nous aurons un débat, un bilan sur l’exercice de nos responsabilités à l’Assemblée nationale, moi en tant que président, d’autres en tant que vice-président, en tant que président de commission, questeur, président de groupe. Ça, nous le faisons par nous-même, rien ne nous y oblige et nous en tirerons évidemment toute conclusion.

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Mais avoir un "débat", est-ce vraiment la même chose que de remettre en jeu son mandat ? François de Rugy l’assure :

 

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La phrase que j’ai dite le soir de mon élection, sur TF1, c’est 'remettre en jeu'. Je vous la redis exactement aujourd’hui.

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Dimanche, Richard Ferrand a dit une nouvelle fois à François de Rugy que les macronistes avaient promis de remettre en jeu leur mandat. Un engagement pour lequel le président de l’Assemblée n’avait pas l’air très chaud.

En juillet dernier, sur France Bleu, il avait rappelé qu'il était "élu pour cinq ans" , puis que certains de ses prédécesseurs (comme Jean-Louis Debré ou Bernard Accoyer) s'étaient publiquement opposés à cette démission à mi-mandat. Rebelote en cette année 2018. Lors de ses vœux à la presse, le 11 janvier, François de Rugy a bien précisé que son mandat prendrait fin dans quatre ans, déclarant : "Je veux laisser à mon successeur en 2022 une Assemblée nouvelle."

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