Comme la droite menée par François Baroin, le PS avec Jean-Christophe Cambadélis, la France insoumise compte désormais sur le "troisième tour" de la présidentielle, à savoir les législatives. Mais avant, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole ce dimanche 7 mai au soir pour "présenter nos vœux" "sans barguigner" à Emmanuel Macron, vainqueur de Marine Le Pen .
Pour le quatrième homme du premier tour, la candidate du FN "arrive à la troisième place" de ce second tour. Oui, oui, vous avez bien lu, Jean-Luc Mélenchon considère que Marine Le Pen est troisième de cette élection qui "achève la présidence la plus lamentable de la 5e République" :
"Mais une nouvelle fois, en dépit de tout, par l’abstention, les bulletins blancs et nuls, comme par les votes au nom de monsieur Macron, notre pays a massivement refusé l’extrême droite car elle est étrangère à l’identité républicaine de la France. Madame Le Pen arrive la troisième de ce deuxième tour après monsieur Macron, l’abstention, les bulletins blancs et nuls.
"
Car en effet, si Marine Le Pen a bien recueilli environ 11 millions de voix – un "triste record" , pour Jean-Christophe Cambadélis - plus de 4,2 millions des électeurs qui se sont déplacés ont mis un bulletin blanc ou nul dans l'urne, soit un record pour une élection présidentielle déjà marquée par une très forte abstention (26% des inscrits). Les blancs et nuls sont aussi près de deux fois plus nombreux qu'en 2012 où 2,15 millions de personnes (5,82% des votants) n'avaient pas voulu trancher entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. En 1995, ils avaient été 6,0% des votants dans ce cas.
C'est seulement depuis la loi de 2014 que les bulletins blancs et nuls sont comptabilisés séparément dans les résultats officiels du ministère de l'Intérieur, ce qui empêche de faire des comparaisons historiques pour les seuls bulletins blancs.
"Une nouvelle majorité parlementaire est possible autour de nous", a ensuite affirmé Jean-Luc Mélenchon, appelant "tous ceux qui sont prêts à rompre avec le passé à se joindre" à son mouvement, la France insoumise, pour les législatives de juin.
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