L'UDI vire l'un de ses partis associés, le CNIP de Gilles Bourdouleix

Publié à 10h31, le 11 septembre 2013 , Modifié à 10h32, le 11 septembre 2013

L'UDI vire l'un de ses partis associés, le CNIP de Gilles Bourdouleix
Capture d'écran d'un tweet annonçant le départ du CNIP de l'UDI

DOCUMENT - Et revoilà le Centre national des indépendants et paysans ... indépendant. Et, dans le même temps, l'UDI, en pleine opération de drague du MoDem de François Bayrou, élagué de l'une de ses branches les plus droitrières.

Mardi 10 septembre, le bureau exécutif de l'UDI, le parti centriste de Jean-Louis Borloo, a, dans une délibération révélée par Europe 1, mis à la porte de l'UDI ce parti créé en 1949, et qui a notamment compté dans ses rangs Antoine Pinay ou Valéry Giscard d'Estaing.

Voici le texte de cette délibération, obtenue par Europe 1 :

Délibération dont les conclusions avaient été aussitôt relayées sur twitter par des membres de l'UDI :

Ainsi que le raconte la délibération, ce divorce est la conséquence d'une sortie particulièrement remarquée du député maire de Cholet et président du CNIP, Gilles Bourdouleix, à la fin du mois de juillet 2013. 

Face à des gens du voyage, le député-maire avait en effet lancé un difficilement croyable : 

Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez.

Gilles Bourdouleix avait démissionné dans la foulée de l'UDIpour éviter le désaveu d'une exclusion, et s'était répanduen promesses de séparation entre l'UDI et le CNIP.

Vu de l'UDI, la démission de Bourdouleix, "suive de nombreuses expressions publiques de responsables (...) du CNIP, et le soutien unanime du bureau politique du CNIP", marque un divorce profond.

L'UDI parle ainsi :

D'une rupture de fond de tout accord politique entre l'UDI, ses valeurs et son projet, et le CNIP.

Le CNIP qui, politiquement, et malgré sa riche histoire, ne compte plus qu'un député, cinq conseillers généraux et une poignée de maires, avait, de 2002 à 2008, était associé à l'UMP, avant de se rapprocher, le temps d'aventures électorales, du parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République, puis de Mouvement pour la France, de Philippe de Villiers.

Un peu plus tôt dans la journée, ce même 10 septembre, France 3 Pays-de-la-Loire diffusait, en vidéo, un court extrait du conseil municipal du 9 septembre de Cholet. Gilles Bourdouleix, interrogé sur ses déclarations de l'été, tentait de s'en dépatouiller ... pour le moins maladroitement :

Je voudrais qu'on m'explique, où en France, il y a eu extermination des tsiganes.

Je vous rappelle qu'il y a eu internement des tsiganes mais pas extermination en France. 

Du rab sur le Lab

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