JE SUIS LE MAL AIMÉ - Opération victimisation, phase 1. Gilles Bourdouleix, en passe d'être exclu de l'UDI pour avoir estimé qu'Hitler "n'avait peut-être pas tué assez" de gens du voyage, s'estime victime du manque de courage politique de Jean-Louis Borloo, et d'une "cabale" menée par plusieurs députés de son camp.
Interrogé sur RMC, le député-maire de Cholet revient sur le tollé médiatique et politique qui a suivi la publication de ces propos. Le 22 juillet 2013, ou le dernier jour d'un condamné, si on suit son raisonnement :
Ils allaient m'exclure sans même me convoquer pour que je m'explique. Donc j'ai préféré démissionner pour mettre tout le monde à l'aise.
Gilles Bourdouleix va plus loin. Selon lui, cette exclusion était l'aboutissement d'une "cabale" organisée contre lui par d'autres députés de l'UDI :
Il y avait - vous allez encore me parler de complot si je dis ça - une sorte de cabale de quelques-uns de mes bons amis de l'UDI qui voulaient me pousser vers la sortie.
Question de son intervieweur :"Qui ça, Jean-Christophe Lagarde ?" Gilles Bourdouleix abonde :
Par exemple, oui. Qui ont annoncé d'ailleurs que j'étais exclu de l'UDI deux jours avant , ce qui n'était pas le cas. Et de toute façon l'instance qui se réunissait n'avait pas compétence juridiquement pour m'exclure.
Jean-Christophe Lagarde avait en effet annoncé l'exclusion imminente du député-maire du parti à L'Express le jour de la polémique.
Et Jean-Louis Borloo, dans tout ça ? Grand patron du parti, pourtant incapable d'aller contre la volonté de ses proches ? Peut-être un peu, selon Gilles Bourdouleix :
Il n'a pas envie de se fâcher, peut-être, avec un certain nombre de gens, y compris au sein de l'UDI c'est possible, mais c'est dommage. [...]
Ce n'est peut-être, sans doute, pas très courageux en l'occurence, oui. Mais vous savez, la politique et le courage, c'est malheureusement deux mondes qui sont souvent séparés. Pas chez moi. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai quelques ennuis.
Déroulons donc la démonstration: Gilles Bourdouleix aurait donc "quelques ennuis" par excès de "courage" politique, pas pour avoir prononcé ladite phrase polémique.
Mais Gilles Bourdouleix peut se rassurer: il aurait reçu "à peu près 25 messages de soutien" de la part de ses collègues députés UDI, "très gênés par la tournure des événements". 25 messages de soutien sur une totalité de 31 députés UDI. Plus de trois quarts, donc.