Après avoir fait chauffer les calculettes pour finalement décider d'opter pour l'utilisation de l'article 49-3 de la Constitution au moment du vote sur la loi Macron , le gouvernement s'apprête, une nouvelle fois, à faire les comptes de ses soutiens parlementaires, et ceux-ci ne sont pas bons.
La loi Travail arrive, mardi 3 mai, à l'Assemblée nationale et pour son rapporteur, le député PS Christophe Sirugue, le projet de loi ne dispose pas assez de voix d'élus pour être adopté. C'est ce qu'il explique, ce lundi dans les colonnes du Parisien.
Le député PS Saône-et-Loire annonce :
"Il manque près de 40 voix pour obtenir une majorité et voter la loi.
"
Mais qui sont ces 40 et quelques élus qui rechignent à voter une loi présentée par le gouvernement. Christophe Sirugue a sa petite idée et parle, évidemment, des députés "frondeurs", ces "opposants historiques à l'intérieur du groupe PS" comme il les présente. Mais les "frondeurs" ne sont pas seuls. Christophe Sirugue ajoute :
"Il y a ensuite ceux que j'appellerai les opposants de 'bonne foi', plusieurs dizaines. Ceux-là ont des interrogations sur plusieurs points du texte comme le périmètre des licenciements et les risques inhérent aux accords d'entreprises.
"
"Des opposants de 'bonne foi'". L'expression est claire. Elle tend à laisser croire que les "frondeurs", eux, ne le sont pas, de "bonne foi".
Ces élus pourront en tout cas changer d'avis. Dimanche, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1 / Le Monde / iTÉLÉ , la ministre du Travail Myriam El Khomri a expliqué que des "corrections" seraient "possibles" sur son texte de loi.