EUROPEAN CURTAIN - Tout comme le Front national, Nicolas Dupont-Aignan vit plutôt bien cette journée du vendredi 24 juin. Sur l'échiquier politique français, il est l'un de ceux qui s'en prennent le plus durement à l'Union européenne, qu'il qualifie à l'envi de "dictature". Alors la décision du Royaume-uni de sortir de l'UE, actée par le référendum qui s'y est tenu jeudi, fait forcément très plaisir à ce souverainiste convaincu.
Depuis ce matin, le président de Debout la France, de nouveau candidat à l'élection présidentielle, salue "une grande victoire pour la démocratie". Il y voit un "jour historique", et pas qu'à moitié. Dans une référence à la chute du mur de Berlin en 1989, il s'est également réjoui d'assister à "la chute du mur de Bruxelles" :
C'est la chute du mur de Bruxelles! Un jour historique. A nous de reprendre notre liberté ! #Brexit
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 24 juin 2016
"Cette victoire sera un accélérateur de l'Histoire, comme la chance historique de refonder enfin l'Europe", a également considéré "NDA".
Difficile, pour le moment, d'envisager avec précision les multiples conséquences réelles de ce Brexit. Nul doute, cependant, que ce vote du peuple britannique (lui-même profondément divisé sur la question, l'Écosse et l'Irlande du Nord ayant voté en faveur du "remain" contrairement à l'Angleterre et au Pays de Galles favorables au "leave") augure d'une Europe forcément nouvelle. Déjà, le leader de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders a exigé la tenue d'un référendum similaire au Pays-Bas. Tout comme le FN en France, qui promet d'en organiser un en cas de victoire à la présidentielle 2017.
[Edit 12h25]
Philippe de Villiers, lui, y a vu la chute du "mur de Maastricht" :
Le mur de Maastricht est tombé. Il faut un référendum en France.
— Philippe de Villiers (@PhdeVilliers) 24 juin 2016
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