Le FN cherche des financements du côté de la zone euro, de la zone dollar et du Moyen-Orient

Publié à 13h47, le 12 septembre 2016 , Modifié à 13h47, le 12 septembre 2016

Le FN cherche des financements du côté de la zone euro, de la zone dollar et du Moyen-Orient
Marine Le Pen cherchant de l'argent où elle peut © AFP

Marine Le Pen l'a dit elle-même sur le plateau de Vie Politique, dimanche 11 septembre sur TF1 : "L'euro n'est plus une monnaie, c'est un couteau planté dans nos côtes, une arme contre les peuples." Mais bon, il faut tout de même reconnaître que l'euro reste bien pratique pour financer une campagne électorale.

Alors que se profilent la présidentielle et les législatives, le Front national cherche donc des sous, plein de sous. 12 millions d'euros pour la présidentielle, 20.000 euros par candidat aux législatives, selon le trésorier Wallerand de Saint-Just, cité par Mediapart ce lundi 12 septembre. Sortons la calculette : 20.000 x 577 = 11.540.000, auxquels on ajoute le 12 millions suscités. Au total, le FN cherche donc 23.540.00 euros.

Le parti accuse les banques françaises de ne pas vouloir lui prêter de l'argent. Mais faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, il cherche aussi des financements du côté de l'étranger. Mediapart nous apprend ce lundi 12 septembre que le FN lorgne non pas vers la Russie comme il en avait l'habitude. Non, pour 2017, le FN privilégie la zone euro et la zone dollar.

Bernard Monot, conseiller économique de Marine Le Pen explique à Mediapart :

 

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On se concentre sur deux ou trois pistes qui peuvent aboutir, mais on a mis une douzaine de lignes à l’eau qu’on peut actionner. Nous cherchons à l’Ouest, on privilégie la zone dollar et la zone euro, car les taux sont relativement faibles. On a aussi des pistes au Moyen-Orient.

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On notera cette remarque signée Bernard Monot : dans la zone euro, "les taux sont relativement faibles". Pour une fois que la monnaie unique européenne n'est pas accusée des pires maux, il faut le noter. On apprend également que le Front national est tout à fait prêt à recevoir de l'argent de banques du Moyen-Orient.  

Le FN avait effectué début 2016 des demandes de prêt à 45 banques dans le monde . En parallèle, le parti s'interrogeait pour savoir pourquoi les banques françaises refusaient de le faire. En février, Florian Philippot croyait tenir une explication : l'affaire Bygmalion . "L'effet Bygmalion est catastrophique pour tout le monde. À cause des tricheries de l'UMP, l'affaire Bygmalion, les banques sont encore plus réticentes", avait déclaré le n°2 du FN sur BFMTV. 

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