Marine Le Pen ne veut plus voir son père Jean-Marie Le Pen s'ingérer dans les affaires de son parti , le Front national. Le "Menhir" a fait suffisamment de dégâts, là en répétant que les chambres à gaz sont "un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale", là en défendant le maréchal Pétain dans le journal d'extrême droite Rivarol. Forcément, lorsqu'on prétend "apaiser" la France, voir son géniteur s'amuser des provocations suscitées avait de quoi irriter.
Pour autant, si elle repoussait politiquement (et personnellement) Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen a toujours accepté son argent. Pas le sien directement mais celui de la Cotelec, association de financement du FN présidée par le patriarche Le Pen. En 2015, tout juste viré du parti qu'il avait lancé, Jean-Marie Le Pen avait ainsi financé la campagne de certains candidats aux régionales .
Rebelote cette année. Jean-Marie Le Pen a déjà fait part de son intention de présenter des candidats aux législatives sous l'étiquette Jeanne, au secours ! Une annonce formulée durant l'été et qui irrite (un peu) la direction du FN. Mais Marine Le Pen peut être rassurée : la Cotelec va financer sa campagne présidentielle.
L'association doit également financer la campagne de candidats FN à la députation. Elle ne payera pas, en revanche, pour celle des concurrents siglés "Jeanne, au secours !" Jean-Marie Le Pen se retrouve donc dans une situation un tout petit peu rocambolesque où il pourrait financer la campagne de candidats FN opposés à ses propres candidats…
L'explication est financière. Le Parisien , ce lundi 12 septembre, explique que le financement de la campagne FN par Cotelec est inscrit dans les statuts de l'association. Surtout, il s'agit d'un bon moyen pour l'association de gagner de l'argent. "Nous dégageons une toute petite marge qui est intégralement réinvestie dans le fonctionnement de la Cotelec", jure un proche du "Menhir" dans Le Parisien. C'est déjà ça.