Marine Le Pen a besoin d'argent. Eh oui, une campagne présidentielle et une autre des législatives, cela coûte cher. Et si le parti aimerait bien voir la France quitter l'Euro, il ne serait tout de même pas contre, en attendant, un prêt de quelques millions dans la devise europénne, chèques et espèces acceptés.
Sauf que, on le sait et le FN le martèle suffisamment, les banques françaises n'ont pas franchement envie de prêter de l'argent au parti d'extrême droite. Une situation qui avait poussé le FN à recouvrir un prêt auprès d'une banque russe, en 2013.
Rebelote cette année, à un an des prochaines échéances électorales. Selon Europe 1 ce mardi 24 mai, le parti présidé par Marine Le Pen a envoyé des demandes de prêts à 45 banques dans le monde entier : en Chine, en Inde, en Russie évidemment , etc. Les courriers sont partis début mai. Désormais, le FN attend les réponses.
En attendant, Marine Le Pen va demander des comptes directement au président de la Fédération des Banques Françaises Frédéric Oudéa, également patron de la Société Générale, la banque historique du FN. L'objectif de cet entretien ? Comprendre pourquoi les banques françaises ne veulent pas prêter de l'argent au FN - et les faire changer d'avis si possible. En février dernier, Florian Philippot croyait tenir une explication : l'affaire Bygmalion . "L'effet Bygmalion est catastrophique pour tout le monde. À cause des tricheries de l'UMP, l'affaire Bygmalion, les banques sont encore plus réticentes", avait déclaré le n°2 du FN sur BFMTV.
Pour deux tours d'élection présidentielle, la plafond de dépenses est de 22 millions d'euros. Et on ne parle pas des législatives...