Le multiplex politique du 13 mars avec Gérard Larcher, Jean-François Copé, Rachida Dati et Jean-Luc Mélenchon

Publié à 09h35, le 13 mars 2016 , Modifié à 21h19, le 13 mars 2016

Le multiplex politique du 13 mars avec Gérard Larcher, Jean-François Copé, Rachida Dati et Jean-Luc Mélenchon
Gérard Larcher, Rachida Dati, Jean-François Copé et Jean-Luc Mélenchon © Montage Le Lab via AFP

#MULTIPLEXPOLITIQUE - C’est dimanche et comme chaque dimanche, c’est jour de multiplex. Tout au long de la journée et des interviews politiques dominicales, Le Lab se plie en quatre, voire plus, pour vous proposer ses morceaux choisis de ces rendez-vous.

Au programme de ce 13 mars : Gérard Larcher au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTélé (10h), Jean-François Copé au 12/13 dimanche sur France 3 (12h10), Rachida Dati à BFM Politique (18h) et Jean-Luc Mélenchon dans C Politique sur France 5 (18h35).

  • Deuxième partie

> Jean-Luc Mélenchon

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# Objectif : le million

Jean-Luc Mélenchon est opposé à la loi Travail et ce n’est pas la réécriture du texte par François Hollande qui y changera quelque chose. Pour le candidat à la présidentielle, le texte est "inepte depuis le début". Tablant sur l’opposition "des gens de toutes opinions qui manifestent contre une loi qui va pourrir leur vie", il s’est dit persuadé que le gouvernement finirait par abandonner ce projet de loi :

 

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Le texte finira par être retiré parce que le calendrier va faciliter une mobilisation croissante. Nous avons prévu une mobilisation dans les rues le 31 mars et vous verrez qu’on sera au moins un million...  si le gouvernement n’a pas retiré le texte auparavant.

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Les manifestations du 9 mars contre la loi El Khomri avaient réuni entre 224.000 et 400.000 personnes en France.

# Les écolos avec moi

Jean-Luc Mélenchon veut axer en partie son programme pour la présidentielle de 2017 sur l’écologie. Il se définit d’ailleurs lui même comme un "écologiste extrêmement avancé et intégré". Et alors que de plus en plus de figures politiques quittent Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Luc Mélenchon n’a pas totalement exclu un rapprochement au cas par cas :

 

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J’ai beaucoup discuté avec EELV et j’ai perdu mon temps. J’ai eu une discussion amicale avec Cécile Duflot et ça s’est fini au court-bouillon puisque j’ai découvert dans Libération qu’elle m’avait insulté. Mais si des écologistes veulent créer un comité de liaison de soutien à ma candidature, d’accord. Mais attention, il y a des conditions politiques : la fin de la Ve République, la sortie des traités européens et la sortie du nucléaire.

 

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Pour autant, le candidat à la présidentielle a confirmé qu’il était opposé à l’organisation d’une primaire à gauche.

 

> Rachida Dati

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# La jeunesse contre la gauche

Les manifestations du 9 mars contre la loi Travail ont réuni entre 224.000 et 400.000 personnes. Mais selon la députée européenne LR Rachida Dati, les jeunes présents défilaient surtout contre la gauche :  

 

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Beaucoup de jeunes ont pris le prétexte de la loi El Khomri pour aller manifester parce qu’ils se sentent trahis par la gauche qui avait dit : 'Notre priorité sera la jeunesse'. On s’est rendu compte que pendant quatre ans, ça n’a pas été la priorité. Les contrats de génération ? Flop total. Les contrats d’avenir ? C’est des contrats sans avenir.

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Alors que plusieurs parlementaires LR se sont dits favorables au texte, la maire du 7e arrondissement de Paris a estimé que ce n'était donc pas tant la loi El Khomri qui posait problème, mais la politique du gouvernement envers la jeunesse depuis le début du quinquennat de François Hollande.

# La primaire, c'est pas extraordinaire

Ils sont désormais neuf candidats déclarés à la primaire de la droite et la liste pourrait encore s’allonger. Ce qui fait s’interroger Rachida Dati sur l’utilité de chacune des candidatures :

 

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Ils devraient se poser cette question [de l’utilité]. On est un grand pays, on est un grand peuple. Tout le monde ne peut pas s’improviser président de la République. [...] C’est vrai que vu certains candidats, pourquoi pas moi !

 

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Alors que Nicolas Sarkozy n’est pas encore officiellement candidat, l’ex-ministre de la Justice a lancé un appel : "Quand même, quand on voit la liste des candidats, ça serait dommage qu’il n’y soit pas. C’est le meilleur d’entre nous."

Mais dans le fond, la député européenne trouve que la primaire, ce n’est pas "extraordinaire". Elle s’est dite gênée par cette méthode qui vise à faire barrage au candidat du Front national et a dénoncé un "contournement de l’électorat" que l’"on paye à un moment ou à un autre".

  • Première partie

> Gérard Larcher

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# "Parjure"

Discours musclé d'entrée d'interview pour le président (LR) du Sénat, qui estime qu'"on est en train de finir un quinquennat pour rien". Le sénateur des Yvelines accuse même François Hollande de "parjure" et de "tromperie" sur le front du chômage, dont la courbe ne s'est toujours pas inversée, contrairement aux promesses présidentielles. Gérard Larcher dit :

 

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Ce quinquennat commence par un parjure : 'J'inverserai la courbe du chômage en 2013'. Et ça... Je rappelle que c'est 2013, pas 2017. Et ça, pour les Français, quelque part, c'est une marque de tromperie, j'utilise le mot.

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Selon lui, "aujourd'hui, François Hollande n'a plus la légitimité dans le pays" et la gauche "n'a plus confiance" en l'exécutif. "La gauche [au pouvoir] est confrontée à la gauche réelle du pays, celle qui s'exprime dans la rue, qui ne comprend pas la politique qui est faite", dit-il encore, en référence aux manifestations contre la loi Travail.

# Alerte lapsus affectueux

Gérard Larcher est interrogé sur la réécriture de l'article 2 de la réforme constitutionnelle (sur la déchéance) par le Sénat, qui semble enterrer ce texte. "Je m'en suis entretenu avec le président de la République il y a 48 heures", explique-t-il pour illustrer le "dialogue" entre la gauche et la droite qui n'est "pas rompu" sur ce dossier. S'en suit ce petit instant confusion qui provoque un éclat de rire général sur le plateau :

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- Jean-Pierre Elkabbach : C'est tout chaud.



- Gérard Larcher : Non, c'est pas touchant !



- Jean-Pierre Elkabbach : Tout chaud !



- Gérard Larcher : Ah ! Excusez-moi mais ce lapsus est révélateur de l'affection. Après le canon, un peu d'affection, ça ne fait jamais de mal.

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On n'est pas des bêtes...





> Jean-François Copé

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# Mon crew

Candidat à la primaire de la droite, Jean-François Copé confirme sur France 3 ce qu'il annonce le même jour au JDD, à savoir qu'il a déjà les parrainages nécessaires pour concourir. Il ajoute même qu'il a dépassé les 20 parlementaires requis :

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Oui oui, je vous confirme que j'ai ces parrainages, oui. J'en ai beaucoup plus que 20 maintenant, nous sommes plus près de la trentaine.

 

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Ce qui le placerait sur le même plan que Bruno Le Maire et ses 31 députés et sénateurs qui le soutiennent déjà publiquement. Jean-François Copé précise par ailleurs que "pas moins de 150 maires" lui ont aussi "dit qu'ils [le] soutiendraient". Chaque prétendant a jusqu'au 9 septembre pour présenter les parrainages de 2.500 militants et 250 élus locaux dont 20 parlementaires.

# Halte-là, malheureux !

Devant la contestation de la gauche et dans la rue sur la réforme du Code du travail, François Fillon propose à François Hollande de soumettre la question à un référendum. Une idée qui ne séduit pas du tout Jean-François Copé. Mais alors pas du tout. Interrogé sur cette idée de son concurrent pour la primaire, "JFC" réagit avec vigueur :

 

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Ah surtout pas, hein ! SURTOUT PAS ! Qu'on fasse pas ça! Parce qu'alors là, vu l'état d'énervement des Français, ils vont pas regarder la question. Ils vont voter non pour dire non à des responsables politiques qui n'ont pas de résultats.

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Et d'ajouter :

 

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Beaucoup de gens vont simplement vouloir désavouer François Hollande pour tout ce qu'il a fait. Le référendum aboutit au non, alors on réforme plus rien. On touche plus au droit du travail, on touche plus à noter économie...

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"Le référendum, c'est en réalité la plus belle et la pire des choses, poursuit-il. Il faut arrêter de faire du référendum un totem. Le vote, celui qui compte, le rendez-vous du suffrage universel, c'est l'élection présidentielle. Il est absurde - c'est une divergence que j'ai avec François Fillon comme avec Nicolas Sarkozy - [d'être] élu au mois de mai 2017 et [de] demander [aux gens] de revoter par référendum en septembre ou en octobre sur quelque chose pour lequel on aurait été élu juste avant. Ça n'a pas de sens." 

Du rab sur le Lab

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