ÇA, C'EST FAIT - À l'inverse de Bruno Le Maire, Jean-François Copé n'affiche pas dans la presse la liste des parlementaires de sa famille politique prêts à le parrainer pour la primaire de la droite (et du centre ?). Mais il assure tout de même que la question est réglée.
Il vient de lancer officiellement sa campagne, samedi dans sa ville de Meaux. Et auprès du JDD dimanche 13 mars, le député-maire affirme au sujet des parrainages :
"Je les ai. Je ne suis pas un amateur.
"
Sur France 3 plus tard ce dimanche, "JFC" a indiqué qu'il avait "beaucoup plus de 20 parlementaires" derrière lui, en évoquant "près d'une trentaine". D'autres candidats (comme Nadine Morano) sont plus en difficulté de ce point de vue, et apprécieront de se faire qualifier en creux "d'amateurs". Les Juppé, Fillon et Sarkozy n'auront, de leur côté, aucun mal à remplir cette condition préalable à toute véritable candidature à l'automne. Quant à Bruno Le Maire, 31 députés et sénateurs LR et centristes ont signé, dans le JDD le 21 février, un appel public à le soutenir. Tout ce petit monde devra déposer officiellement ses parrainages le 9 septembre. Tout prétendant devra être soutenu 2.500 militants et 250 élus locaux, dont 20 parlementaires.
[Edit 19/04] La directrice de campagne de Jean-François Copé confirme, citée par France Info mardi 19 avril : "Il a environ vingt-cinq promesses de parrainages de députés et sénateurs", assure Michèle Tabarot.
Mais revenons-en à Jean-François Copé, qui est plus motivé que jamais. Auprès du JDD, il s'amuse des critiques à son endroit, ironisant à la troisième personne :
"Il a une drôle d'idée d'être candidat. Il n'a pas vu ses sondages ? Il n'a pas vu son image ?
"
Avant de répondre à ces questions : "Aujourd'hui, je suis à 3%, c'est exact. Mais novembre, c'est tellement loin. Il peut se passer tant de choses et je suis tellement déterminé."
Le "monsieur 3%" de la primaire de la droite, c'est donc lui. Comme un certain François Hollande en son temps. Mais, et ce n'est pas surprenant, ce n'est pas sur le chef de l'État que l'ancien président de l'UMP prend exemple. C'est plutôt Jacques Chirac, dont il disait déjà vouloir s'inspirer pour son come-back gagnant après une traversée du désert, qui reste une référence pour lui. Il reprend notamment ce mot d'ordre chiraquien :
"Notre pays a besoin d'un chef [et] un chef, c'est fait pour cheffer. [...] Avec moi, la France sera gouvernée.
"
[BONUS TRACK] NKM itou
Samedi soir, Nathalie Kosciusko-Morizet aussi a assuré avoir d'ores et déjà éliminé cet obstacle. Sur le plateau d'On n'est pas couché, la députée de l'Essonne est revenue sur les propos de ceux qui lui président des difficultés dans cette démarche de collecte de soutiens :
"On va rassurer Thierry Solère et tous ceux qui pourraient craindre, avec plus ou moins de mauvaise et de bonne foi, la même chose : oui [j'aurai les parrainages]. Oui et pour une raison qui est forte : c'est que cette primaire, c'est une primaire ouverte, elle s'adresse à l'ensemble des Français et je crois qu'il y aura plus de 20 parlementaires pour souhaiter que ce soit une primaire ouverte aussi du côté des candidats.
"
Tout en refusant de donner des noms :
"Je pourrais vous en citer mais je le ferai pas. Parce que d'abord vous avez beaucoup de parlementaires qui veulent pas sortir du bois maintenant, pour pas subir des pressions, et qui le feront à l'été. Et puis parce que c'est un projet qui est en cours de construction.
"