Le multiplex politique du 24 mai avec Brice Hortefeux, Florian Philippot, Jean-Marie Le Guen et Laurence Rossignol

Publié à 17h33, le 24 mai 2015 , Modifié à 20h49, le 24 mai 2015

Le multiplex politique du  24 mai avec Brice Hortefeux, Florian Philippot, Jean-Marie Le Guen et Laurence Rossignol
© Montage le Lab via AFP.

#MULTIPLEXPOLITIQUE – C’est dimanche, c’est multiplex. Au programme des interviews dominicales de ce 24 mai, l’UMP Brice Hortefeux dans Tous Politiques, le FN Florian Philippot dans 18h Politique, Jean-Marie Le Guen dans C Politique et Laurence Rossignol au Grand Jury.

Comme chaque dimanche, le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous en propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.

>> Florian Philippot, 18h Politique, iTélé

#LE FEMINISTE

Interrogé sur les attaques à répétition de Jean-Marie Le Pen contre lui, Florian Philippot ne veut pas répondre aux attaques "personnelles". Considéré par le président d’honneur du FN comme le vrai patron du parti d’extrême droite, le vice-président du FN joue la carte féministe. Pour lui, ces charges de Jean-Marie Le Pen sont plus insultantes pour Marine le Pen que pour lui. Il explique :

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Le plus insultant c’est peut-être pour Marine Le Pen dans ce genre d’attaques. Je suis navré de voir dans ce genre de propos qu’il reprend une vieille rhétorique d’extrême droite qui considérerait qu’une femme ne peut pas diriger sans être sous l’influence d’un homme, sans être la marionnette d’un homme. C’est très mal connaitre Marine Le Pen. Marine Le Pen, c’est une femme libre, courageuse.

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>> Brice Hortefeux, Tous politiques, France Inter/Le Parisien/France 3

#POUTINE > BACHAR

L’Etat islamique a pris possession de la ville antique de Palmyre. Ce qui faisait dire à une sénatrice UMP que la France devait "aider" l’armée de Bachar El-Assad . Brice Hortefeux n’est pas sur la même ligne. Discuter avec le dictateur syrien ? "Ce n’est pas la bonne méthode", assure ce proche de Nicolas Sarkozy qui prône plutôt un dialogue avec la Russie de Vladimir Poutine, malgré "l’erreur" qu’a constitué selon lui "la brouille" autour de la vente des Mistral. Il développe :

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On ne peut pas accepter choses restent en état (sur l’Etat islamique). Il faut s’interroger sur le rôle que pourrait jouer la Russie. Sans doute faudrait-il un dialogue avec la Russie. Il serait utile que la Russie joue un rôle dans ce secteur.

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#OUPS

Interrogé sur les quotas d’immigration dans l’Union européenne, Brice Hortefeux a insisté sur son opposition à ce qu’il considère être "une erreur" car ces quotas "entraîneront immédiatement un appel d'air", assure l’eurodéputé UMP. Il poursuit, mettant en avant la crise économique en Europe et l’important taux de chômage :

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Vous avez un taux de chômage en Europe qui est de 20,9%. Vous avez un taux de chômage des jeunes qui est de 9,8%.

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Sauf que Brice Hortefeux se trompe, comme l’a relevé le journaliste Maxime Laurent sur Twitter, citant un communiqué de presse d’Eurostat du 31 mars 2015. D’après ce rapport , le taux de chômage est à "11,3% dans la zone euro" et de 9,8% dans "l’UE28". Le chiffre qu’avance Brice Hortefeux correspond en fait au chômage des jeunes dans l’Union européenne des 28 Etats . Oups.

>> Jean-Marie Le Guen, C politique, France 5

#VOITURE-BALAI

Sans administration ni domaine réservé si ce n'est la gestion du calendrier parlementaire du côté du gouvernement, Jean-Marie Le Guen n'est pas le ministre le plus sollicité lors des questions au gouvernement. Son rôle, explique-t-il, est de jouer la "voiture-balai" :

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Je suis comme la voiture-balai. Je réponds aux questions auxquelles ne peuvent pas ou ne peuvent pas répondre les ministres.

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#EN CAMPAGNE

François Hollande est-il d'ores et déjà en campagne présidentielle après son discours devant des élus à Carcassonne ? L'opposition, UMP et FN, en est persuadé. Pour Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, il n'en est rien. Mais la séquence actuelle est un préalable "nécessaire et utile" à la campagne élyséenne de 2017. Il assure :

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Le président n’est pas en campagne. Il y a une volonté de s’expliquer. Donner de la cohérence à ce qu’il a fait. Le mot "campagne" est inapproprié. C'est une étape nécessaire et utile pour la campagne de 2017.

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#TALENT GÂCHE

Arnaud Montebourg n’est plus, officiellement, un homme politique. Mais, comme ce lundi au Mont Beuvray avec Christian Paul , il continue de distiller de petites cartes postales comme autant de signes qu’il espère bien retrouver l’arène politique un jour. Représentant de l’aile gauche du parti, soutien, sans le dire, des frondeurs, l’ancien ministre du Redressement productif "manque" pourtant à Jean-Marie Le Guen, figure de l’aile droite du PS qu’il réunit régulièrement à son ministère.

Sur le nouveau dirigeant d’Habitat, le secrétaire d’Etat assure :

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S’il me manque ? A titre affectif et personnel, oui. J’ai été extrêmement triste le jour où il a quitté le gouvernement.

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Et d’ajouter, déplorant les talents gâchés du troisième homme de la primaire PS de 2011 :

 

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Je comprends parfaitement qu’on lui ait demandé de quitter le gouvernement. Mais je suis très triste. Il a des talents particuliers et je trouve dommage qu’il n’arrive pas à les utiliser au maximum.

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>> Laurence Rossignol, Le Grand Jury, RTL/Le Figaro/LCI

#MEME PAS PEUR

Bruno Le Roux, patron des députés PS, l’a assuré ce dimanche : la retenue à la source de l’impôt sur le revenu sera lancée avant la fin du quinquennat de François Hollande. Soit avant 2017. Sur ce sujet, Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la famille a tenu à rassurer sur la politique familiale du gouvernement. Mais aussi sur les craintes de ce prélèvement à la source. "C’est une réforme qui se fait sur plusieurs années", prévient-elle assurant également que "retenue à la source" de l’impôt sur le revenu n’était pas synonyme de la grande "réforme fiscale" demandée par certains à gauche.

Elle explique :

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Je ne crois pas que le prélèvement à la source soit le cheval de Troie d’une réforme fiscale, et surtout pas d’une réforme fiscale qui tournerait le dos au quotient familial. C'est une technique de prélèvement, pas une réforme fiscale. Ca n'entraînera pas de modification du montant de l'impôt, en tout cas pas une augmentation des impôts.

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Et de montrer le volontarisme du gouvernement sur le sujet :

 

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Ce n’est pas parce que c’est complexe qu’il faut renoncer.

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#ET MAINTENANT l’IVG

Raquel Garrido, du Parti de gauche, avait été la première à dégainer, félicitant les Irlandais pour leur adoption du mariage homosexuel mais souhaitant qu’ils aillent jusqu’à légaliser l’avortement . Ce dimanche, le PS, dans un communiqué, exprimait le même espoir. Un espoir repris par la secrétaire d’Etat à la famille. Ainsi Laurence Rossignol, après avoir "salué le peuple irlandais" qui n’est pas "le pays le plus libertaire d’Europe", espère voir poursuivre le mouvement vers l’IVG. Elle dit :

 

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J’aimerais bien que les Irlandais continuent dans leur lancée et qu’ils légalisent l’avortement.

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