Jeudi 19 octobre, Marine Le Pen fait sa vraie grande rentrée médiatique en étant l’invitée de L’Emission politique sur France 2. Initialement, la chaîne avait envisagé de faire débattre la présidente du Front national avec le probable futur président de Les Républicains, Laurent Wauquiez. Mais ce dernier a refusé .
La finaliste FN de la présidentielle 2017 joutera avec l’ex-LR devenu soutien d’Emmanuel Macron et ministre du Budget, Gérald Darmanin. Et ce proche de Xavier Bertrand, régulièrement critique avec la droitisation de Laurent Wauquiez et la ligne qu’il entend imposer à LR, d’expliquer pourquoi le débat avec Marine Le Pen sera plus intéressant avec lui qu’avec le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes : parce qu’avec lui, il y a aura "débat". Ainsi s’amuse-t-il dans les colonnes du Figaro de ce mardi 17 octobre :
"Je comprends pourquoi on m'a invité. Il fallait un contradicteur face à Marine Le Pen !
"
Le sous-entendu est aussi limpide que les critiques d’Emmanuel Macron contre François Hollande : Gérald Darmanin souligne que les divergences idéologiques entre Marine Le Pen et Laurent Wauquiez sont, selon lui, ténues voire inexistantes.
Gérald Darmanin, qui envisage d’adhérer à LREM après avoir été candidat aux sénatoriales sur une liste macroniste – en position non éligible - a déjà dit tout le *bien* qu’il pensait de Laurent Wauquiez. Aussi a-t-il déclaré qu’il préférait quitter LR que de choisir entre Laurent Wauquiez et Daniel Fasquelle . Un peu avant, il s’était payé le favori pour la tête de LR en le qualifiant de "clanique" et estimant qu’il allait "finir par s’exclure lui-même" .
Sur le fond de sa critique de Laurent Wauquiez, au FN, on n’est pas loin de penser comme lui. "On aurait des choses à se dire et à faire ensemble" , avait balancé Marion Maréchal-Le Pen alors que Marine Le Pen s’était dite "bien sûr" prête à parler avec Laurent Wauquiez.