C'est à se demander pourquoi ils tiennent tant à vouloir être élus car à bien les écouter, ce n'est franchement pas une sinécure d'être député. Outre les problèmes d'argent soulevés par cette élue de la majorité expliquant être obligée de moins aller au restaurant et de manger plus de pâtes depuis qu'elle est au Palais Bourbon, voilà que viennent s'ajouter des problèmes relationnels.
Selon L'Opinion ce mercredi 20 décembre, l'intensité du rythme de travail imposé aux députés de la majorité crée de fortes tensions dans la vie privée de ces élus. Le député LREM des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert résume ainsi la situation :
"On est parti pour un nombre de divorces sans précédent.
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Les députés de province seraient, évidemment, les plus touchés, obligés de diviser leur semaine entre le Palais Bourbon à Paris et leur circonscription en région. "Je demande des sacrifices à mon entourage. Les vacances familiales de la Toussaint, c’était sans moi. Et à Noël, j'ai encore la tête dans le budget", avance le député LREM de l’Isère Olivier Véran. Dans le même papier de L'Opinion , le député LREM de Villeurbanne Bruno Bonnell joue les Cassandre :
"À Noël, il va y avoir beaucoup d’ultimatums familiaux, genre 'si tu y retournes, je te quitte'. On va avoir des surprises en janvier. Il y a un conflit entre la vie familiale et la politique telle qu’elle est conçue aujourd’hui.
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En cause, notamment, les horaires tardifs, déjà dénoncés par la députée LREM Amélie de Montchalin qui se plaignait, en novembre, des frais de baby-sitting imposés par les longues séances de nuit pour débattre du budget 2018. Fin novembre, un autre député de la majorité se plaignait lui aussi du rythme . "J'espère que ce sera un peu plus calme l'année prochaine. Je n'ai pas le temps de lire, d'écrire, de réfléchir… Mon fils de 6 ans a demandé pour Noël un chronomètre pour mesurer le temps que je passe avec lui", déclarait au Figaro Fabien Gouttefarde, député LREM de l'Eure.
Prenons les paris : ce ne sera pas le cas. Le rythme s'annonce déjà intense pour le début de l'année avec un projet de loi sur l'immigration qui promet de grands débats , y compris au sein de la majorité.