Les survivants : ces ministres de François Hollande, épargnés par Emmanuel Macron, élus députés

Publié à 21h18, le 18 juin 2017 , Modifié à 10h43, le 20 juin 2017

Les survivants : ces ministres de François Hollande, épargnés par Emmanuel Macron, élus députés
Manuel Valls et Stéphane Le Foll. © AFP

Le "dégagisme" a fonctionné à plein régime pour ces législatives. Pour vous faire une idée plus précise des pertes enregistrées au Parti socialiste, pas moins de 15 anciens ministres de François Hollande ont été battus dès le premier tour, le 10 juin. Avec dans le lot, Benoît Hamon, le candidat du PS à la présidentielle.

Néanmoins, des "survivors" ont passé le premier tour et espéraient rester au Palais Bourbon après le second tour de ce 18 juin. Tour d’horizon des survivants du hollandisme, souvent épargnés par La République en marche d’Emmanuel Macron qui n’avait pas toujours présenté de candidats dans ces circonscriptions. Mais aussi des perdants qui rejoignent Hamon, Cambadélis and co dans le groupe des losers.

  • #Les survivants

>> Ericka Bareigts

Ancienne ministre PS des Outre-mer, Ericka Bareigts, 50 ans, a été réélue à son siège de députée de la première circonscription de La Réunion, avec près de 66% des voix, face au candidat LR Jean-Jacques Morel. Jugée "Macron-compatible", elle n'avait pas de candidat En Marche face à elle. L'ex-ministre n'avait ainsi pas caché son souhait de travailler avec la majorité présidentielle.

>> Stéphane Le Foll

Dans l’ancienne circonscription de François Fillon (avant qu’il ne s’expatrie à Paris), récupérée à la droite en 2012, Stéphane Le Foll n’avait pas non plus de candidat En marche face à lui. Dans un duel classique face au candidat LR, l’ancien porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande reste député, avec près de 55% des suffrages. 

>> Manuel Valls

Ancien Premier ministre et chef de la majorité socialiste finalement défait à la primaire de la BAP, Manuel Valls avait rapidement pris fait et cause pour Emmanuel macron pour la présidentielle. Non investi par LREM, ni par le PS, Manuel Valls n’avait pas de candidat macroniste face à lui et était opposé à Farida Amrani pour la France insoumise. Il l’emporte avec 50,3% - soit 139 voix d'écart - et reste député d’Evry, son fief électoral historique.

>> Sylvia Pinel

Dans la seconde circonscription du Tarn-et-Garonne, la députée sortante Sylvia Pinel (PRG) conserve son siège face au candidat FN Romain Lopez, ex-attaché parlementaire de Marion Maréchal-Le Pen (55,40% contre 44,60%). Au premier tour, la radicale de gauche, qui n’avait pas de candidat LREM contre elle, avait obtenu 27,29 % des voix contre 21,58 % pour le frontiste.

>> Guillaume Garot

Ministre au début du quinquennat, Guillaume Garot fait partie des socialistes qui survivent à ces législatives. "Clarté dans un soutien exigeant à Emmanuel Macron", a-t-il tweeté, se félicitant de sa victoire au second tour avec plus de 61% des voix.

>> Barbara Pompili
 
Ancienne ministre écologiste de François Hollande, Barbara Pompili, investie par LA République en marche, a été réélue dans la Somme après l’avoir emporté en 2012 avec l’étiquette EELV (qu’elle a quitté depuis).

>> Delphine Batho 

L'ex-ministre Delphine Batho (PS) a été réélue dans la 2e circonscription des Deux-Sèvres. Celle qui avait succédé en 2007 à Ségolène Royal dans cette circonscription avant d'y être réélue en 2012, l'a emporté avec 56,94% des voix face à la candidate de La République en marche Christine Heintz.

>> George Pau-Langevin

Ancienne ministre des Outre-mer, George-Pau LAngevin, qui avait démisionné du gouvernement en même temps qu'Emmanuel Macron, reste députée de Paris. Comme pour beaucoup d'anciens ministres de Hollande survivants, elle n'avait pas face à elle de candidat de La République en marche.

  • #Les losers

>> Najat Vallaud-Belkacem 

Najat Vallaud-Belkacem a été battue par le candidat de En Marche Bruno Bonnell dans la 6e circonscription du Rhône. L'ancienne ministre de l'Education nationale avait choisi de maintenir son étiquette socialiste pendant toute la campagne. 

>> Marisol Touraine

Critiquée par les "marcheurs locaux" et investie par le PS malgré la fronde locale du parti qui a lancé contre elle une procédure d’exclusion , Marisol Touraine ne va pas rester à l’Assemblée nationale alors qu'elle n'avait pas de candidat LREM face à elle. Elle est battue par un candidat LR après avoir fait campagne en se présentant au nom de la majorité présidentielle. Raté.

>> Jean-Jacques Urvoas

En ballottage défavorable après avoir été distancé par la candidate LREM Annaïg Le Meur au premier tour, Jean-Jacques Urvoas, dernier ministre de la Justice du quinquennat Hollande, quitte l’Assemblée nationale, battu au second tour. jean-Jacques Urvoas était député depuis 2007 et avait présidé de 2012 à 2016 la puissante commission des lois.

>> Valérie Fourneyron

Ancienne ministre des Sports au tout début du quinquennat de François Hollande, Valérie Fourneyron est battue par un candidat LREM, Damien Dam (54,68% contre 45,32%) en Seine-Maritime.

>> Myriam El Khomri
 
Dans cette circonscription parisienne, la majorité présidentielle a battu la majorité présidentielle. Opposée à Pierre-Yves Bournazel, candidat investi par LR qui avait le soutien du Premier ministre Edouard Philippe, Myriam El Khomri, qui mettait elle en avant le soutien “officiel” d’Emmanuel Macron, perd cette circonscription historiquement à gauche.
 
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