L'ex-frondeur Christian Paul ne se fait pas d’illusions sur l’avenir du PS : "le schisme est inévitable"

Publié à 07h33, le 24 avril 2017 , Modifié à 08h54, le 24 avril 2017

L'ex-frondeur Christian Paul ne se fait pas d’illusions sur l’avenir du PS : "le schisme est inévitable"
Christian Paul. © AFP

Le coup d’après. Après le naufrage de Benoît Hamon et du Parti socialiste, cinquième du premier tour de l’élection présidentielle, le PS, déjà profondément divisé entre pro-Macron et pro-Hamon, s’apprête à digérer la crise. Le parti fondé par François Mitterrand survivra-t-il à cinq ans de fronde et à une telle déculottée électorale ?

Frondeur en chef durant le quinquennat et soutien de Benoît Hamon, Christian Paul ne se fait pas beaucoup d’illusions. Selon des propos tenus en privé et rapportés par le JDD dimanche 23 avril, le député socialiste constate :

"

Le schisme est inévitable.

"

"Il va être compliqué de co-exister avec les saboteurs de notre campagne", renchérit "un intime du candidat" en référence à ces socialistes qui, à l’instar de Manuel Valls ou Jean-Yves Le Drian, ont lâché le candidat de leur parti pour soutenir et voter Emmanuel Macron.

Mais s’ils ont trahi, assurent-ils, c’est parce que les frondeurs ont saboté le quinquennat de François Hollande et créé une ligne de division déjà flagrante entre deux gauches que Manuel Valls théorisait comme "irréconciliables".
Vallsiste et figure de l’aile droite du PS, Jean-Marie Le Guen, qui plaide pour une recomposition de la gauche, tire le même constat que ces deux franges du Parti socialiste n’ont pas d’avenir en commun :

"

Cela fait longtemps que nous n'avons plus grand chose à faire ensemble. Comment peut-on avoir le quinquennat que l'on a eu, la campagne que l'on a eue et rester dans le même parti ?

"

A LIRE AUSSI SUR LE LAB :

Le pessimisme de Jean-Christophe Cambadélis sur l’unité du PS après les législatives : "Après, je ne réponds plus de rien"

Le si discret service après-vente de Benoît Hamon à la Mutualité pour la soirée du 1er tour de la présidentielle

Du rab sur le Lab

PlusPlus