C'est une petite révolution dans l'histoire du Front national de Provence-Alpes-Côte d'Azur, bien que cela ne soit guère surprenant : l'identitaire Philippe Vardon a décidé de prendre sa carte du parti, annonce ce jeudi 25 février le blog du Monde Droite(s) Extrême(s) . L'ancien dirigeant de Nissa Rebela, la branche niçoise du Bloc identitaire, a adhéré au parti de Marine Le Pen "fin novembre-début décembre", explique-t-il au Monde. Il est également nommé responsable de la première circonscription des Alpes-Maritimes, la circonscription d'un certain Éric Ciotti…
C'est une révolution car il n'y a pas si longtemps, Philippe Vardon était persona non grata au Front national. À l'automne 2013, l'ex-porte-parole des Jeunesses identitaires s'était gentiment fait refouler du Rassemblement Bleu Marine par Gilbert Collard. "Marine Le Pen ne souhaite pas qu'il soit adhérent", avait alors expliqué le député du Gard au Monde. En pleine opération de dédiabolisation, la cheffe frontiste ne voulait sûrement pas voir le mouvement accueillir un homme condamné par le passé pour provocation à la discrimination raciale.
Mais Philippe Vardon est réapparu dans la sphère frontiste à l'occasion des régionales de 2015. Numéro 5 sur la liste FN dans les Alpes-Maritimes , l'ancien identitaire avait été adoubé par Marion Maréchal-Le Pen elle-même. "Il a beaucoup évolué. Honnêtement, vous m'auriez demandé ça il y a quelques années, ça aurait été vu de façon différente. Il a beaucoup évolué et il est apprécié par les Niçois", avait-elle expliqué sur BFMTV.
Philippe Vardon a changé, le FN a changé et du coup, tout le monde se retrouve.