Loi "Florange" : Arnaud Montebourg préfère ne plus s'avancer sur la date

Publié à 10h55, le 18 janvier 2013 , Modifié à 11h05, le 18 janvier 2013

Loi "Florange" : Arnaud Montebourg préfère ne plus s'avancer sur la date
Montage d'Arnaud Montebourg sur BFMTV le 28 septembre 2012 et le 18 janvier 2013 (images BFMTV)

EXPERIENCE - Arnaud Montebourg est connu pour s'avancer parfois un peu vite sur ses annonces. Ce 18 janvier sur BFMTV, le ministre du Redressement productif s'est au contraire montré d'une grande prudence concernant un sujet ancien : la cession des sites industriels rentables.

On a en effet appris le 15 janvier que le gouvernement avait donné son feu vertà une proposition de loi socialiste sur les sites promis à la fermeture, appelée également "loi Florange". L'idée : faire en sorte qu'un groupe qui a l'intention de fermer un site industriel le cède plutôt à un repreneur, et ce si ledit site est rentable.

Ce projet doit-il être rapidement voté ? Arnaud Montebourg préfère ne pas s'avancer. Il répond très sobrement :

Il faut que ce projet aboutisse.

Réponse d'autant plus intéressante de la part du ministre que, près de quatre mois plus tôt, sur le même plateau et sur sur ce même sujet, il s'était engagé sur une date très précise.

Souvenez-vous.

Comme nous vous le racontions ici, la "loi Florange"était LE projet de "Super Montebourg". Le 27 septembre, le ministre avait brandi devant les salariés d'ArcelorMittal à Florange une feuille rose - son texte de loi - leur promettant qu'il pouvait être "discuté à tout moment à l'Assemblée nationale".

Le même qui "faisait fuiter" sa version du projet aux médias pour faire pression sur le groupe Mittal mais aussi pour forcer le gouvernement à "aller vite".

Le même enfin qui, le 28 septembre, assurait à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV que l'affaire était "en route" pour sa loi et donnait un calendrier :

Nous commençons là, il ne faudra pas trois mois !

De fait, l'affaire avait pris une autre tournure. Vexés que l'on n'attende pas la fin de la conférence sociale pour légiférer sur le sujet, patronats et syndicats avaient menacé de quitter la table des négociations. Arnaud Montebourg avait été prié de se faire discret et Bruno Le Roux, chef de file des députés, avait repris la main, assurant que la loi attendrait.

Quatre mois plus tard, sans doute échaudé par cet épisode (mais aussi par celui sur la nationalisation temporaire), Arnaud Montebourg ne s'engage plus sur une date précise. Sa "loi Florange" est d'ailleurs passée entre les mains des parlementaires qui devraient être aux commandes à l'occasion d'une proposition de loi.

Du rab sur le Lab

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