"La question aujourd'hui ne se pose pas". Mais Manuel Valls y répond quand même. Et c'est un "non" pour un "dossier extrêmemement compliqué". Le ministre de l'Intérieur n'est "pas très favorable"à l'octroi de l'asile politique à Edward Snowden, l'agent américain qui a mis à jour les dessous de l'espionnage américain.
Invité de BFMTV ce jeudi 4 juillet , Manuel Valls répète, comme Laurent Fabius la veille à l'Assemblée , que "la France n'a pas reçu de demande d'asile".
"Si cette personne faisait cette demande elle devrait être examinée avec attention parce qu'elle poserait beaucoup de problèmes juridiques.
Pour ce qui me concerne, je n'y suis pas très favorable.
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Et Manuel Valls d'avancer une série d'arguments en vantant les mérites des États-Unis, ce "pays ami", qui "n'est pas une dictature", avec une "justice indépendante", en rappellant que "nous sommes aujourd'hui le 4 juillet, c'est la fête nationale des États-Unis".
Le locataire de la place Beauveau rappelle également la "lutte commune contre le terrorisme" :
"Nous avons des relations avec les États-Unis, notamment concernant l'extradition possible pour un certain nombre d'individus.
"
Au début de la semaine, certains députés socialistes avaient manifesté leur volonté d'auditionner Edward Snowden à l'Assemblée .
Selon Wikileaks, le jeune homme a déposé des demandes d'asile politique dans 21 pays, dont la Russie, l'Islande, l'Equateur, Cuba, le Venezuela, le Brésil, l'Inde, la Chine, l'Allemagne et la France. Il est bloqué dans la zone de transit de Moscou-Cheremetievo depuis le 23 juin.