Une semaine d'attaques par médias interposés entre Aurélie Filippetti et Frédéric Mitterrand

Publié à 09h10, le 04 juillet 2013 , Modifié à 09h38, le 04 juillet 2013

Une semaine d'attaques par médias interposés entre Aurélie Filippetti et Frédéric Mitterrand
(Montage via Maxppp)

SUR LE RING - Depuis une semaine Frédéric Mitterrand est en pleine fronde médiatique contre la politique menée par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Cette dernière n'est pas en reste et riposte par le même biais.

Tout commence par un article du Monde le 28 juin. Frédéric Mitterrand y "sort de son silence" et critique tout particulièrement la "vision dogmatique, sans réflexion ni dialogue " de l'actuelle ministre dans ses nominations.

L'ex-ministre n'a pas supporté les nombreux remplacements opérés depuis son départ, comme le limogeage du directeur du Centre national du livre, celui du Centre national du cinéma, la démission "forcée" de l'ancien directeur du Musée Guimet ou encore le non renouvellement du mandat du directeur du Centre dramatique national de Montpellier.

[> A lire également sur Le Lab : Frédéric Mitterrand reconnait avoir fait "une grosse connerie" en éjectant le directeur du théâtre de l'Odéon ]

Frédéric Mitterrand poursuit sa fronde dans Le Figaro du 1er juillet mais aussi dans Le Point de ce 4 juillet. A chaque fois, il fustige Aurélie Filippetti mais surtout un président de la République qui, selon lui, "ne s'intéresse pas à la Culture", car "elle n'est pas dans ADN".

Celle qui lui a succédé commence alors à répliquer. Le 1er juillet, sur BFMTV, Aurélie Filippetti parle de "coups bas " et résume ces attaques à la promotion du futur ouvrage de son contradicteur :

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Frédéric Mitterrand prépare le lancement de son prochain livre, qui doit sortir bientôt. Sinon je ne m'explique pas qu'il sorte de son silence pour se livrer à des attaques qui semblent fondées uniquement sur le désir de protéger deux ou trois personnes.

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Dernier épisode en date ce 4 juillet. Sur RTL, Frédéric Mitterrand réitère ses critiques et explique qu'il n'a pas voulu intervenir plus tôt pour "laisser la ministre prendre ses fonctions". Surtout, il s'amuse de la surprise qu'il a pu créer en revenant dans le débat public :

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Je comprends sa colère car elle ne l’a pas vu venir puisque j’ai été très très discret pendant un an. 

On pense que le petit Mitterrand il est gentil, c’est une plante verte, on le met dans son coin ... C’est avec beaucoup de peine que je fais ça.

"

Parallèlement, dans Le Monde de ce jeudi, l'actuelle ministre de la Culture poursuit sa défense sur l'air du "coup bas" :

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C'est une attaque politicienne et de bas étage pour défendre quelques intérêts privés. Jamais depuis un an nous n'avons entendu Frédéric Mitterrand parler des grands sujets de politique culturelle.

Je suis consternée par son inélégance et son incohérence.

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Surtout, la ministre l'attaque désormais sur son bilan : 

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Venant de quelqu'un qui n'a pas un bilan flamboyant en matière de politique culturelle, ses critiques sont nulles et non avenues. Il dit dans un entretien au Point qu'il regardait les trains passer lorsqu'il était au ministère, moi je les aiguille.

"

Une formule qui semble rendre fière Aurélie Filippetti qui, ce jeudi, la retweete à foison sur le réseau social :

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