Marie-Noëlle Lienemann veut un "nouveau pacte majoritaire" avec "tous les rouges, tous les roses, tous les verts"

Publié à 10h15, le 12 avril 2013 , Modifié à 10h15, le 12 avril 2013

Marie-Noëlle Lienemann veut un "nouveau pacte majoritaire" avec "tous les rouges, tous les roses, tous les verts"
Marie-Noëlle Lienemann. (Capture d'écran Canal Plus)

GAUCHE PLURIELLE - Opposée au traité européen ratifié fin 2012, opposée à l’accord national sur l’emploi, Marie-Noëlle Lienemann représente l’aile gauche du Parti socialiste. 

Pour cette aile excentrée du PS, la politique menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault se rapproche trop d’une ligne social-démocrate qui "n’a aucune pertinence", "qui ne marche pas", selon la sénatrice.

Invitée de la matinale de Canal Plus, ce vendredi 12 avril, Marie-Noëlle Lienemann a estimé que "la social-démocratie est en culotte courte", ajoutant que "nulle part elle n’a le pouvoir".

Avec force, mais sans stigmatiser, ni les personnes, ni Jean-Marc Ayrault, Marie-Noëlle Lienemann prône une nouvelle majorité, "un nouveau pacte majoritaire". Une sorte de  retour de "la gauche plurielle" en somme, puisque "le Front de gauche ne peut pas faire un pacte majoritaire" :

Je veux un grand plan de relance, le tournant de la relance. Je veux une majorité politique qui rassemble ce que j’appelle un pacte majoritaire.

Je veux une majorité législative avec le Parti communiste, les Verts et l’ensemble du Parti socialiste. Le pacte majoritaire, c’est rouge-rose-vert. Tous les rouges, tous les roses, tous les verts.

Aussi milite-t-elle pour un changement de cap, refusant une politique d’austérité, à l’instar de Benoit Hamon, Cécile Duflot ou, dans une moindre mesure, Arnaud Montebourg.

Et l’ancienne ministre de préciser ses attentes envers le chef de l’Etat, bien qu’il ne soit plus "président socialiste", ce qu'elle déplorait  :

J’attends de François Hollande qu’il soit en situation d’incarner cet équilibre que la gauche française a toujours essayé de construire entre une certaine rupture avec l’ordre établi et une capacité de gestion.

S’il veut dire "je suis réformiste, je veux gérer", c’est normal. S’il veut dire "je ne crois plus à l’intervention de l’Etat comme prioritaire, je ne crois pas que l’amélioration du cadre social soit un moteur pour l’avenir de l’économie", à ce moment là, je ne peux pas être d’accord.

Mais au fond, François Hollande incarne-t-il cette social-démocratie qu’elle dénigre ? Et même si elle estime que le PS "est aux abonnés absents", la sénatrice ne veut pas croire que l’ancien patron de la rue de Solférino se soit converti à cette ligne politique : 

Il a été patron du parti socialiste français. Et le parti socialiste français n’a jamais été social-démocrate.

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