Marine Le Pen a pris "une décision mi-chèvre mi-chou" selon Marion Maréchal Le Pen

Publié à 14h56, le 14 janvier 2013 , Modifié à 15h59, le 14 janvier 2013

Marine Le Pen a pris "une décision mi-chèvre mi-chou" selon Marion Maréchal Le Pen
Marion Marechal manifeste le 13 janvier - (Maxppp)

COUCOU TATA - En décidant de ne pas participer  à la manifestation contre le mariage gay dimanche 13 janvier, tout en se disant opposée au projet de loi, Marine Le Pen a cherché à ménager tout le monde. C'était une décision "mi-chèvre mi-chou", résume Marion Maréchal Le Pen, interrogée par le Monde alors qu’elle défilait dans le cortège des anti.

Marine Le Pen a pris une décision mi-chèvre mi-chou en nous opposant au projet tout en dénonçant la manœuvre de diversion du gouvernement.

Mais la jeune députée du Vaucluse voit dans cette position apparemment  hésitante,  "un choix courageux, pas évident, ni électoraliste". Marion Maréchal Le Pen a rappelé que la position du FN sur la manifestation n’avait rien de monolithique, et que chacun avait choisi sa propre stratégie au sein du parti :

Certains ont considéré que dénoncer la manœuvre de diversion de François Hollandeétait prioritaire – comme Marine Le Pen et Florian Philippot. D’autres ont considéré que c’était participer à la manifestation.

 
Dans le cortège, plusieurs figures du parti étaient présentes, comme Steve Briois, Nicolas Bay, Marie-Christine Arnautu, Alain Jamet, Marion Marechal Le Pen ou encore Gilbert Collard. Le député du Gard a lui aussi son mot à dire sur l’absence de la patronne du FN, qu’il compare, à l'occasion, au général de Gaulle :

Elle cherche à se hisser au-dessus des manifestants […] on n’a jamais vu de Gaulle manifester.

Avant de préciser toutefois qu’il n’aurait pas pris la même décision  "à sa place" :

Si j’avais été à sa place, je serais venu mais moi, c’est moi, avec mes défauts et mes excès.

Marine Le Pen a affirmé dès le 4 janvier qu’elle ne participerait pas à la manif pour tous, tout en laissant  le choix aux militants et aux élus de descendre dans la rue, ou pas. Jean-Marie Le Pen avait estimé un temps que sa fille pourrait changer d'avis, avant de déclarer qu'elle avait fait le bon choix pour faire comprendre que le gouvernement et l'UMP "se servent des débats sociétaux pour ne pas parler des graves problèmes du pays."

Le Monde daté du 14 janvier note encore que l’absence de la présidente du FN à la mobilisation a laissé la part belle à Bruno Gollnish, et raconte comment le candidat déçu à la présidence du FN, arrivé premier sur les lieux, a pu répondre à de nombreuses interviews avant de "[prendre] les rênes du cortège" dans l’après-midi.

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