Cette fois-ci, pas question de s'énerver. Invitée de RTL ce 14 janvier, Marine Le Pen a une nouvelle fois été interrogée sur les propos insultants de Gilbert Collard à l'égard de plusieurs ministres, et notamment de Vincent Peillon. Un sujet qui l'avait fait sortir de ses gonds la fois précédente .
Face à Jean-Michel Aphatie, la présidente du Front national a pris soin de garder son calme mais aussi de prendre ses distances avec les insultes de son député. Voici comment Marine Le Pen a retravaillé sa réponse :
1) Profiter de l'occasion pour montrer du doigt ses adversaires politiques. Eux-mêmes ne lancent-ils pas des insultes, parfois ?
"C’est drôle car il y a des choses qui vous choquent et certaines qui ne vous choquent pas. C’est l’indignation sélective.
On ne cesse de se faire traiter de nazis, de fascistes etc. et jamais je ne vous entends interroger tel ou tel responsable socialiste pour savoir s’il est choqué par ces propos !
"
Marine Le Pen fait ici référence à des propos de David Assouline, porte-parole du PS, qui a estimé le 8 janvier que Gilbert Collard faisait "une diatribe digne de la tradition d'extrême droite du Pilori (journal antisémite fondé en 1938, ndlr)".
2) Clore le chapitre en se démarquant des propos du député-avocat:
"Gilbert Collard a un langage fleuri, vous le savez, cela participe de son caractère. Je n’aurais évidemment pas tenu le même type de propos.
"
Le 10 janvier sur BFMTV, la présidente du Front national ne tenait pas le même discours. Manifestement non préparée à la question sur Gilbert Collard, elle avait haussé le ton avant de finir par lancer :
"Ca ne me choque pas ! Moi je ne suis pas Copé, vous avez beau me demander de me mettre à plat ventre, je ne le ferai jamais !
"
Elle avait également affirmé en avoir "marre des exercices de repentance permanente" [>> une réaction à revoir ici].
Tout est parti d'un billet de blog de Gilbert Collard daté du 7 janvier. En réaction à l'interdiction de débats sur le mariage pour tous au sein de l'école, l'avocat y traitait Vincent Peillon de "Robespierre" et de terroriste anti-chrétien avant d'ajouter :
"J’irai marcher le 13 janvier avec les autres manifestants dans le respect de tous mes frères humains et de mes idées.
Venez ! Marchez ! Écrasez du pied gauche Peillon cela porte bonheur.
"
Des propos qu'il maintiendra, multipliant même comparaisons et métaphores pour qualifier le ministre de l'Education de "merde"sans jamais prononcer le mot .