"Je veux être maire de Lille". Invitée de France Inter ce lundi 16 décembre, Martine Aubry assure vouloir être maire de Lille et ne sort pas de ce rôle.
Pas question pour elle de s'aventurer sur le terrain national, qu'elle évite soigneusement depuis plusieurs mois et sa tribune-programme dans Le Monde.
Pourtant, elle ne ferme pas la porte à une fonction nationale, comme le poste de Premier ministre. Lorsqu'elle est interrogée sur ce sujet, elle ne répond pas par la négative et définit ses deux ambitions, Lille et les Français :
- J'ai deux ambitions aujourd'hui : être maire de Lille et présidente de la communauté urbaine, et faire que la gauche réussisse pour que la France s'en sorte.
Et je travaille aux deux ambitions. J'apporte ce que je sais, ce que je crois, aux responsables que je rencontre. Je le fais toujours fortement, comme je sais le faire.
- Vous ne fermez pas de porte …
- Je veux être maire de Lille et présidente de la communauté urbaine. Je sais que les journalistes veulent penser à ma place, mais la vérité la voilà.
Une manière de ne pas se montrer en ambitieuse, sans fermer la porte à une potentielle proposition.
La scène nationale ne manque pas à la maire de Lille, martèle-t-elle."C'est ma ville Lille, je m'y sens bien. Malgré une situation qui n'est pas facile pour beaucoup. Ca me donne encore plus envie d'aller me battre tous les matins", défend celle qui va essayer de se faire réélire pour la troisième fois en mars prochain. Soulignant combien elle aime le mandat de maire:
Le mandat de maire c'est un des plus beaux mandats. On peut à la fois porter une vision, changer les choses.
Le 30 novembre dernier, Martine Aubry lançait son association pour réunir ses partisans. Officiellement un club de réflexion, Renaissance veut rassembler des intellectuels, des acteurs de la société civile et des politiques.
"Plus la crise dure, plus on a besoin de sens", déclare-t-elle pour justifier cette nouvelle initiative, sans faire mention d'une organisation afin de revenir au premier plan.
On se rend compte que le modèle dans lequel on a vécu doit changer. Et le gouvernement est en train d'agir. Passer d'un monde financier à un monde plus économique, qu'il y ait de la coopération et pas seulement de la concurrence.
On doit demander aux citoyens à nous aider à avoir une autre vision vis-à-vis des personnes âgées isolées, ou d'un enfant qui va mal. On doit, en période de crise, réfléchir au monde de demain que nous voulons construire.
Ce n'est pas parce que la gauche gère qu'elle ne doit pas continuer à penser et à réfléchir.
Pourtant, autour d'elle, ses proches s'organisent. François Lamy, Guillaume Bachelay, Jean-Christophe Cambadélis ou encore Jean-Marc Germain se réunissent régulièrement sous un nouveau nom de code : les Constructeurs.