"Mur des cons": Christiane Taubira saisit le CSM

Publié à 14h24, le 25 avril 2013 , Modifié à 15h39, le 25 avril 2013

"Mur des cons": Christiane Taubira saisit le CSM
Capture d'écran de la vidéo publiée par Atlantico, tournée dans les locaux du syndicat de la magistrature

BIS - Chahutée,  mercredi 24 avril à l'Assemblée nationale sur l'affaire du "Mur des cons", la garde des Sceaux, Christiane Taubira, prend une très grande distance avec le Syndicat de la magistrature, dans un communiqué diffusé ce jeudi.

Un peu plus tard dans l'après midi, Christiane Taubira a également accédé à la demande martelée par la droite d'une saisine du Conseil supérieur de la magistrature, s'exprimant au Sénat, lors des Questions d'actualité au gouvernement.

J'ai saisi le Conseil supérieur de la magistrature, pour lui demander s'il peut apprécier s'il y a manquement à la déontologie.

Et, si elle condamne un acte "malsain et stupide", Christiane Taubira n'en lance pas moins une pique destinée à la droite, assurant que "la période malsaine et stupide est passée".

Dans son communiqué, la ministre de la Justice exprimait encore sa "sa consternation", face à un comportement qu'elle qualifie comme "à tout le moins déplacé de la part d’une organisation syndicale de magistrats".

Christiane Taubira y jugeait encore que ce "mur des cons" est une atteinte claire au devoir de réserve des magistrats.

Elle écrit ainsi:

Si notre droit reconnaît une large conception de la liberté d’expression dans le cadre de l’exercice d’une activité syndicale, cette opinion doit être strictement en lien avec les intérêts collectifs défendus par l’organisation syndicale.

Le devoir de réserve des magistrats suppose de la retenue même dans le cadre de l’expression syndicale.

Cette déclaration va nettement plus loin que les propos prononcés mercredi devant les députés, mais elle se répète sur un point: ce n'est pas à elle d'engager nécessairement des poursuites, ou de saisir le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que le lui réclame la droite, et notamment le patron des députés, Christian Jacob.

Christiane Taubira explique ainsi:

En cas d’infraction pénale, les personnes concernées peuvent porter plainte et que les personnels de la Justice fondés à y recourir pourront bénéficier de la protection statutaire prévue par l’ordonnance de 1958.

Edit: article mis à jour à 15h20, avec les déclarations de Christiane Taubira devant le Sénat, et l'annonce de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature.

Du rab sur le Lab

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