Nicolas Sarkozy veut "harceler" Marine Le Pen

Publié à 15h41, le 02 avril 2015 , Modifié à 12h55, le 24 novembre 2015

Nicolas Sarkozy veut "harceler" Marine Le Pen
Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy © Images AFP

HARCÈLEMENT - Elle est l'ennemie publique numéro 1. Marine Le Pen fait l'objet de toutes les attentions de la part de ses principaux adversaires. Après la "stigmatisation" du FN revendiquée par Manuel Valls, Nicolas Sarkozy avait expliqué vouloir "attaquer le FN brutalement, frontalement". Le président de l'UMP est récemment allé un peu plus loin, comme le rapporte Paris Match jeudi 2 avril.

Selon l'hebdomadaire, le patron du parti d'opposition a ainsi expliqué à ses "lieutenants", au sujet de la présidente du parti frontiste :

 

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Il faut l'attaquer, la harceler, ne pas la lâcher.

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On peut aisément imaginer que, comme après les propos du Premier ministre, l'idée du "harcèlement" ne devrait que moyennement plaire au Front national. Mais peu importe à Nicolas Sarkoy, qui assume sa stratégie vis-à-vis de Marine Le Pen et estime avoir fait "reculer le FN" aux départementales, selon Paris Match. Ce qui n'est *pas tout à fait* exact.

Tout en refusant un débat public avec l'eurodéputée, l'ancien chef de l'État a, dernièrement, confié en privé tout le bien qu'il pense de celle qu'il pourrait affronter lors de la présidentielle 2017 :

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Avec Marine Le Pen, c'est physique ! Je la déteste... Elle est épaisse. Cette voix éraillée... On dirait un soudard ! Je revendique le délit de sale gueule. Avec son père, c'était différent. Marine Le Pen, c'est son père, la culture en moins.

 

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Des propos tenus le 24 mars dernier dans les locaux de RTL d'après Paris Match, qui publie une autre phrase de l'ex-Président ce jour-là, toujours autour du thème du Front national... mais aussi d'Alain Juppé. Manière de se présenter comme le seul "rempart" au FN, il a expliqué, toujours selon l'hebdomadaire :

 

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Si Juppé avait été à ma place, le Front national aurait fait quinze points de plus [aux départementales] !

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Et tout cela plaît beaucoup à ses supporters. Même parmi ceux qui, un temps, avaient exprimé des réserves, certains sont à nouveau conquis. C'est le cas de Roger Karoutchi, qui ne faisait pas mystère d'une certaine prise de distance avec Nicolas Sarkozy. À Paris Match, le sénateur UMP explique que tout ça, c'est fini :

 

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The boss is back. J'avais un peu douté en janvier. Mais là, il a enfin remis les habits de chef de guerre. Maintenant, il va profiter du rejet de la gauche et de la difficulté de trouver un nouveau leader à droite.

 

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Et cap sur la primaire, pour laquelle Nicolas Sarkozy est très confiant, notamment grâce à un plan de bataille savamment étudié

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