Pour Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a une attitude "de poltron" en refusant de débattre avec elle

Publié à 20h07, le 24 mars 2015 , Modifié à 20h16, le 24 mars 2015

Pour Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a une attitude "de poltron" en refusant de débattre avec elle
Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen © Montage via AFP

L'ancien président ne parle pas à Marine Le Pen. Lundi 23 mars, Nicolas Sarkozy a donc refusé la proposition de Jean-Jacques Bourdin de participer à un débat avec la présidente du Front national  sur BFMTV-RMC. L'ancien président ne parle pas à Marine Le Pen. Mais il parle beaucoup de Marine Le Pen.

Ainsi, ce mardi 24 mars, devant le groupe UMP à l'Assemblée, il a estimé que son parti devait "attaquer le FN brutalement, frontalement", "une question de vie ou de mort ", selon lui pour l'UMP.

Des mots qui ont *un peu* surpris Marine Le Pen. Invitée de Radio Classique ce mardi 24 mars, dans la soirée, la présidente du Front national a dénoncé la "violence" et la "brutalité" des propos de l'ex-chef de l'État. Elle en a surtout profité pour moquer le refus de Nicolas Sarkozy de débattre avec elle. Elle a dit :

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Cette manière comme ça, maintenant, d'attaquer personnellement les gens, d'utiliser des mots qui sont quand même extrêmement violents : 'il faut attaquer brutalement le Front national'… Et dans le même temps, il refuse de débattre avec moi. Alors il faut savoir. Je suis désolée, mais c'est un comportement de poltron. S'il veut combattre, il n'a qu'à venir débattre avec moi.

 

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Pas sûr que cet argument fasse changer d'avis Nicolas Sarkozy. Mais peu importe pour Marine Le Pen qui voit dans le refus de l'ex-président de débattre avec elle "l'aveu qu'il défend son propre cas". "Tout ça est bidon. La réalité, c'est qu'ils ont peur pour leurs places, pour leurs postes, pour leurs mandats", conclut la présidente du FN.

[BONUS TRACK] Un œil sur les régionales

Dimanche 29 mars, les Français voteront pour le deuxième tour des départementales. Cela n'empêche pas Marine Le Pen de déjà penser, comme beaucoup, à l'autre scrutin de l'année : les élections régionales de décembre.

Quand il s'agit des départementales, la présidente du FN est claire : "Moi je ne me suis jamais donné d'objectifs, je ne fais pas de pronostics", assure-t-elle. Pour les régionales, c'est différent. Pour ce scrutin, elle se veut confiante. Et annonce :

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Compte tenu des projections des départementales, et sachant que l'élection régionale est beaucoup moins une élection locale, beaucoup moins une élection de sortant, que ne le sont les départementales, nous pouvons gagner quatre régions.

 

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Marine Le Pen ne s'arrête pas à ce chiffre. Elle annonce les quatre régions qu'elle ambitionne de gagner en décembre : Nord – Pas-de-Calais – Picardie, l'Est (Champagne-Ardenne - Lorraine – Alsace), le Sud-Ouest (Poitou-Charentes – Limousin – Aquitaine) et PACA "bien sûr". 

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