Nouvel élément de langage du gouvernement : "L'opposition favorise les populismes"

Publié à 18h04, le 23 juillet 2015 , Modifié à 18h07, le 23 juillet 2015

Nouvel élément de langage du gouvernement : "L'opposition favorise les populismes"
Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen © Montage Le Lab via AFP

EDL - Vous risquez de l'entendre à l'envi dans un futur proche. C'est le nouvel argument du gouvernement contre l'opposition : dire qu'elle "favorise" ou "soutient" "le(s) populisme(s)" et/ou le "poujadisme". Un élément de langage utilisé pour la première fois par Manuel Valls, mercredi 22 février, et repris par Jean-Marie Le Guen ce jeudi. 

Durant la séance de questions au gouvernement mercredi, le patron des députés de Les Républicains, Christian Jacob, a fortement mis en cause la gestion par le gouvernement de la protestation des éleveurs, estimant que le plan d'urgence annoncé n'était pas à la hauteur. Au passage, il a estimé qu'il fallait remplacer le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, fustigeant son incapacité à gérer la crise qui perdure. Le Premier ministre lui a alors répondu :

 

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Est-ce que vous vous rendez compte de la manière dont vous avez parlé d'un ministre de la République ? C'est une manière qui déconsidère l'action et la parole politique ! (...) À travers ces attitudes, ces attaques (...), c'est le poujadisme, le populisme, que vous êtes en train de soutenir ! Rendez-vous compte !

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Jeudi, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement donne une interview aux Échos (article payant). La première question porte sur les critiques de la droite sur les solutions apportées pour aider les éleveurs. Jean-Marie Le Guen répond :

 

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Vu ce qu’elle a fait avec la loi de modernisation de l’économie et l’abandon des quotas laitiers en 2008, la droite est vraiment très mal placée pour donner des leçons en la matière. A jouer en permanence la radicalisation, elle ne fait que favoriser les populismes

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Une attaque qui vise également Nicolas Sarkozy, qui a lui aussi jugé que "le plan d'urgence présenté par le Premier ministre n'est pas à la hauteur de la crise de l'agriculture française".

À qui le tour ?

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