Philippe Noguès est le premier député frondeur à quitter le Parti socialiste

Publié à 18h34, le 24 juin 2015 , Modifié à 10h05, le 30 juin 2015

Philippe Noguès est le premier député frondeur à quitter le Parti socialiste
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Il faisait partie du groupe des frondeurs socialistes depuis le début. Il a décidé de franchir le pas.

Dans un entretien à Ouest-France  et à l'Obs le 24 juin et, le député Philippe Noguès explique qu'il quitte le Parti socialiste. Il dit :

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Je quitte le PS et le groupe SRC à l’Assemblée. C’est une démarche mûrie depuis plusieurs mois. Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai fait partie de ce qu’on a appelé les “frondeurs”.

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[Edit 30 juin] Philippe Noguès, député non-inscrit

Ça y est, ce 30 juin, pour le dernier jour de la session ordinaire du Parlement, Philippe Noguès a officiellement quitté le groupe socialiste pour rejoindre les rangs des non-inscrits.

En janvier 2015, il avait déjà avancé la possibilité de quitter le groupe SRC, menaçant la majorité du groupe SRC à l'Assemblée nationale.  Désormais, il siégera aux côtés des députés non-inscrits, comme Thomas Thévenoud ou Sylvie Andrieux (pas pour les mêmes raisons cependant).

Dans la suite de l'entretien, il revient sur l'élection de François Hollande et explique en vouloir au président de la République "d’avoir été élu sur un projet qu’il n’a même pas essayé de mettre en place". Interrogé sur un possible changement de la ligne économique du parti de la rue de Solférino, il n'y croit pas. Il dit :

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Je crois qu’il n’y a pas de changement possible de l’intérieur du Parti socialiste ni du groupe parlementaire. La ligne sociale-libérale a gagné, avec Manuel Valls, Emmanuel Macron. Même avec Aubry, je crois qu’on aurait été minoritaire. 

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Enfin, interrogé sur d'éventuels autres départs de députés socialistes, il avance sobrement que d'autres pourraient suivre. Il dit :

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Ma démarche, c’est une première. Je pense qu’il y aura quelques départs dans les semaines à venir. Mais je ne sais pas s’il y en aura assez pour créer un groupe. Un groupe à majorité socialiste, des proches d’Arnaud Montebourg, mais aussi avec d’autres députés, d’autres tendances qui seraient sans doute prêts à nous rejoindre.



Il y a des discussions. Beaucoup hésitent, parce qu’on est dans un parti d’élus, et quitter un parti dans lequel on est depuis vingt ans, trente ans, c’est difficile. Ceux qui dirigent la fronde se satisfont de la situation telle qu’elle est.

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Le député, ex-frondeur donc, termine son interview en expliquant qu'il compte se représenter en 2017, quitte à affronter un candidat investi par le Parti socialiste. 

[EDIT 19h37]

Selon le journaliste du Parisien, Éric Hacquemand, ce départ n'a pas perturbé plus que cela Bruno Le Roux, patron du groupe socialiste à l'Assemblée. Il estime que ce départ représente "un pas vers une meilleure clarté".

 

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