A l'heure actuelle, ils sont dans le camp du "non". La plupart des élus écologistes préviennent qu'ils voteront contre la ratification du traité budgétaire européen, prévue pour la rentrée.
Et pour le sénateur Jean-Vincent Placé, un François Hollande fidèle à ses convictions devrait lui-même être hostile au traité. Dans Le Figaro du 23 août il lance : "En nous opposant à ce texte, nous sommes devenus plus hollandais que François Hollande".
"Le petit ajout du président n'est pas à la hauteur des enjeux"
Sur Le Figaro
C'était une promesse du candidat Hollande de renégocier le traité. En nous opposant à ce texte, nous sommes devenus en fait plus hollandais que François Hollande lui-même.
C'est l'angle d'attaque de ceux qui s'opposent au traité budgétaire européen : le texte est le fruit du travail de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel - le traité "Merkozy" - et François Hollande n'a réussi qu'à le renégocier à la marge lors du dernier sommet européen.
Dans les colonnes du Figaro ce 22 août, Jean-Vincent Placé accuse donc implicitement le président de la République de renier ses convictions : en votant "non", les écologistes seraient plus fidèles aux idées de leur chef d'Etat.
Cette nouvelle critique arrive alors que Jean-Marc Ayrault, la veille sur BFMTV, a enjoint la majorité à soutenir l'action du gouvernement sans retenue.
A l'heure actuelle, les Verts font front (presque) commun contre le traité. Eva Joly, à la manière du Front de gauche, estime qu'un référendum est nécessaire pour le valider :
Le petit ajout que le président prétend avoir obtenu n'est pas à la mesure des enjeux.
Le coprésident du groupe écolo à l'Assemblée, François de Rugy, ne parle pas de référendum mais tient la ligne du "non".
Seule ombre à l'unité : cette majorité verte hostile au traité a le don d'agacer l'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit. Lorsque son camp parle, il casse, renvoyant Eva Joly et son référendum en Norvège et traitant François de Rugy de "petit con".